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L'UEFA avait pris la décision de ne pas déplacer les matches à risques

L'UEFA avait pris la "décision" avant le tournoi "de ne pas changer le calendrier" de l'Euro-2016, en dépit "des discussions après le tirage au sort concernant les matches pouvant présenter des risques", notamment à 21h00, a reconnu vendredi Martin Kallen, directeur général de l'Euro-2016.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Le Vélodrome a été le théâtre de bagarres entre supporters lors d'Angleterre-Russie (VALERY HACHE / AFP)

"Nous avons pris la décision de ne pas changer le calendrier, parce que nous n'en voyions pas la raison", a expliqué Martin Kallen, à plusieurs médias, dont l'AFP. L'établissement du programme de l'Euro s'est fait en plusieurs phases. D'abord, le calendrier a été établi en avance avec des matches non identifiés (A1 contre A2, B1 contre B2 etc.). Ensuite, a eu lieu en décembre 2015 un tirage au sort en deux phases: d'abord pour attribuer une position dans le groupe afin de savoir qui affronte qui, puis pour positionner les matches afin de déterminer dans quelle ville et à quelle heure ils auront lieu.

"Le principe est de ne pas changer le calendrier et de le respecter au nom de l'équité sportive", avait expliqué à l'AFP une source à l'UEFA le week-end dernier. "Bien sûr, il faudra débriefer tout ce qui s'est passé en vue du prochain championnat d'Europe (organisé en 2020 dans 13 villes de 13 pays différents, ndlr), a poursuivi Martin Kallen. Nous n'avions pas anticipé les débordements intervenus à Marseille, même s'ils n'ont pas été aussi importants que ce qui en a été dit".

Pas assez de stadiers

Angleterre-Russie (1-1), programmé samedi dernier à 21h00, a généré de nombreux incidents, dont des violences sur le Vieux-Port entre supporters qui ont fait 35 blessés, majoritairement anglais, dont deux toujours grièvement blessés. Son horaire a été critiqué en raison du degré d'alcoolisation avancée de certains supporters impliqués dans les bagarres. "Il y a un problème de suralcoolisation qui entraîne in fine un phénomène de violences entre supporters et contre les forces de l'ordre, qui apparaissent comme un exutoire à la violence", a ainsi déclaré à l'AFP le commissaire Antoine Boutonnet, chargé de la lutte contre les hooligans en France, au sujet de ces incidents.

Par la suite, les autorités ont imposé des restrictions à la vente d'alcool dans la plupart des villes hôtes les jours de match. "Maintenant nous avons haussé le niveau de sécurité en faisant appel à davantage de stewards dans les stades, ce n'est pas si facile parce que le marché de la sécurité privée est maintenant asséché en France, a encore précisé M. Kallen. Il n'y a plus de staff disponible mais il est toujours possible de réaffecter des personnes d'autres stades là où on en a besoin."

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