La Belgique s'est fait peur
L'attente a été très longue pour l'Algérie et la Belgique. Placées dans le dernier groupe à faire son entrée en lice, les deux pays piaffaient d'impatience à l'idée de retrouver le Mondial. Surtout côté belge après deux éditions manquées et une génération exceptionnelle de joueurs. Les Fennecs étaient eux déjà là en 2010 mais avec une revanche à prendre. A force d'attendre, les Diables Rouges ont peut-être joué plusieurs fois le match dans leur tête car leur entame manquait franchement de rythme. Les Fennecs, qui n'ont plus gagné un match en Coupe du Monde depuis 1982, n'en demandaient pas tant. Bien organisée pour développer ses contres, l'Algérie n'avait qu'à attendre la bonne opportunité. Il n'y en avait qu'une dans la première mi-temps mais c'était la bonne. Sur une montée et un centre du Stéphanois de Naples Ghoulam, Vertonghen accrochait Feghouli à l'entrée de la surface. Penalty logique que transformait Feghouli sans trembler (1-0, 25e). La Belgique accusait le coup. Incapable d'accélérer et de surprendre l'équipe d'Halilhodzic, elle s'en remettait à des frappes lointaines. Sans réussite pour Witsel (34e) et Vertonghen (39e) ni pour Chadli dans les gants de M'Bohli (44e).
Des Diables aux deux visages
Secoués par Wilmots, les Diables Rouges revenaient avec de meilleures intentions après la pause mais ça ronronnait encore un trop. Il fallait les entrées d'Origi et de Fellaini pour dynamiser le jeu belge. Plus jeune joueur des Diables Rouges en Coupe du monde, l'attaquant faisait parler sa vitesse mais il butait sur le pied de M'Bohli en face-à-face (66e). Fellaini apportait lui son sens du placement et son jeu de tête. Sur un coup franc de De Bruyne, le Mancunien égalisait d'une tête sous la barre (1-1, 70e). A force de reculer et de gérer, l'Algérie s'était faite piéger. Et plutôt deux fois qu'une ! Relancée par l'égalisation, la Belgique enfonçait le clou. Sur un contre rondement mené, Hazard décalait à droite pour Mertens. L'ailier de Naples ne se posait pas de question et fusillait le portier algérien d'une frappe puissante (1-2, 80e). Le plan de jeu minimaliste des Fennecs tombait à l'eau. Il leur faudra se découvrir contre la Russie et la Corée du Sud s'ils veulent poursuivre l'aventure. Quant aux Belges, le couac n'était pas si loin. A méditer.
Vidéo : la liesse des supporteurs belges à Bruxelles
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