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La F1 se cherche encore aux USA

La Formule 1, qui fait étape cette semaine à Austin, est toujours distancée par l'Indycar aux Etats-Unis, mais l'arrivée en 2016 de l'écurie Haas dans le paddock, en attendant peut-être un passage sous pavillon US, pourrait changer la donne. L'an dernier, ce fut l'un des rendez-vous les mieux fréquentés de la saison de F1 : plus de 237.000 spectateurs (le total sur trois jours) se sont pressés dans les tribunes du Circuit of the Americas pour voir triompher Lewis Hamilton au volant de sa Mercedes. Et alors que les audiences TV de la F1 ont continué à baisser dans le monde --recul de 5,6% l'an dernier, à 425 millions de téléspectateurs cumulés--, elles ont progressé de 10,1% aux Etats-Unis, à 12,6 millions de téléspectateurs. Mais la F1 est encore très loin d'avoir la popularité du Championnat Indycar qui vient de voir son audience TV progresser de 16% sur un an, avec 1,1 million de téléspectateurs par course. Pour s'imposer aux Etats-Unis, la F1 a déjà un Grand Prix et pourra bientôt miser sur une écurie. Un pilote et un patron seraient très utiles aussi.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Lewis Hamilton a déplace les foules sur le circuit d'Austin au Texas en 2014 (JIM WATSON / AFP)

  • UN RENDEZ-VOUS QUI DOIT SE STABILISER

UN RENDEZ-VOUS QUI DOIT SE STABILISER

Depuis 2012, le Grand Prix des USA a lieu à Austin  et semble avoir trouvé,  sur ce superbe circuit de 5,5 km et vingt courbes, le cadre idéal pour se  développer. Mais en 44 éditions, la manche américaine de la F1  s'est déroulée  sur neuf circuits différents. L'épreuve a même disparu du calendrier à  plusieurs reprises, la dernière fois entre 2008 et 2011.

  • UNE NOUVELLE ECURIE

UNE NOUVELLE ECURIE

Haas F1  va faire des débuts très attendus en 2016 grâce aux finances  florissantes de Gene Haas, un leader mondial de la machine-outil. Déjà présent  dans le sport automobile avec une équipe dans le Championnat Nascar  (Newman-Haas), le milliardaire a pris son temps, contrairement au dernier  projet américain (US F1 , mort-né en 2010). Il s'est aussi associé avec des  références comme Ferrari (moteurs) et Dallara (châssis). "Notre voiture sera  fin prête en début de saison", a prévenu Gene Haas, qui a recruté le Français  Romain Grosjean. Il n'a aucun lien de parenté avec Carl Haas, le dernier  Américain propriétaire d'une écurie de F1  américaine: Lola-Haas avait marqué  six points entre 1985 et 1986.

  • UN PILOTE ?

UN PILOTE ?

Sur la grille de départ dimanche à Austin , il n'y aura qu'un seul pilote  "US", Alexander Rossi, dans une modeste Marussia de l'écurie Manor GP. Le  Californien de 24 ans, qui court cette saison en GP2, n'a aucune chance de  monter sur le podium. Il a payé pour disputer cinq GP en cette fin de saison  mais n'a aucune garantie pour 2016 et ne sera pas titulaire chez Haas F1 , qui  veut débuter avec deux pilotes expérimentés. Il faut remonter à Monza-1993 pour trouver la trace du dernier podium d'un  pilote américain, Michael Andretti (3e) qui n'avait tenu qu'une seule et  modeste saison en F1 , chez McLaren, au contraire de son père Mario sacré  champion du monde en 1978 et qui a effectué 14 saisons. Mario Andretti, qui a  piloté pour Lotus, Ferrari et Alfa Romeo, reste à ce jour le dernier Américain  vainqueur d'un GP de F1  (Pays-Bas 1978). Un seul autre pilote US a été champion  du monde de F1 : Phil Hill en 1961. D'anciens pilotes de F1  brillent encore en IndyCar, malgré les circuits  ovales, comme le Colombien Juan Pablo Montoya (ex-Williams et McLaren),  vainqueur cette année des prestigieux 500 Miles d'Indianapolis. Mais le passage  dans la catégorie-reine n'est pas une formalité pour les pilotes estampillés  IndyCar, à l'image de Michael Andretti, champion IndyCar en 1991.

  • UN PATRON ?

UN PATRON ?

Bernie Ecclestone, son grand argentier, l'a affirmé récemment: la F1  aura  un nouvel actionnaire d'ici la fin de l'année... mais il n'entend pas passer la  main tout de suite. "Bernie" compte sur "quelques acheteurs potentiels" ayant  manifesté leur intérêt. Parmi eux, selon le Financial Times, le propriétaire de  l'équipe de football américain des Miami Dolphins, Stephen Ross, qui  s'allierait avec des investisseurs qataris. Ca changerait beaucoup de choses,  mais ce n'est pas encore fait...

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