La FFR va lancer un emprunt pour son stade
"Nous allons émettre un emprunt obligataire de 150 millions d'euros pour financer en partie le Grand Stade dont le coût est de 600 millions", a déclaré mercredi à l'AFP Serge Blanco, vice-président de la FFR, à l'occasion du 24e Mipim, le salon mondial de l'immobilier d'entreprise, à Cannes. Ces obligations, sur le modèle des "debentures" britanniques, ne donneront pas droit à des intérêts mais accorderont une priorité, "pendant 12 ou 15 ans, pour pouvoir acheter des places aux matches qui se dérouleront au Grand Stade, a ajouté l'ancien international de rugby. Les obligations, dont le montant du capital n'est pas encore fixé, devraient être émises par tranches successives, à partir de début octobre, sur une période de deux à trois ans, a précisé Paul Dekeerel, le trésorier de la FFR.
Un long parcours
Mais avant cela, la FFR doit encore franchir plusieurs obstacles: obtenir l'accord des clubs lors d'une assemblée générale qui devrait avoir lieu au début de l'été et celui de l'Autorité des marchés financiers (AMF), vital car cette procédure est inédite en France, ne correspondant pas aux formes classiques d'un placement financier. Si 150 millions d'euros étaient obtenus d'obligations, auxquels s'ajouteraient 50 millions de fonds propres, la FFR pourrait emprunter 400 millions auprès d'établisssements bancaires, indique Serge Blanco. La vente, par le système du "naming", du nom du stade à une entreprise pourrait diminuer la facture finale. La fin de la construction du Grand Stade, sur un site couvrant au total 133 hectares à l'emplacement de l'hippodrome désaffecté de Ris-Orangis à environ 25 kilomètres au sud de Paris, est toujours espéré en 2017 ou 2018.
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