La FFT rejette le projet de couverture de l'A13
"C'est un projet qui ne répond pas à notre cahier des charges", a déclaré à l'AFP Gilbert Ysern, directeur de la FFT et de Roland-Garros, évoquant le plan porté par un collectif d'opposants qui nécessitait une couverture partielle de l'autoroute reliant Paris à la Normandie. Evaluée à 75 millions d'euros (60 millions selon le collectif), cette option avait déjà été enterrée de longue date par la FFT -"ça ne tient pas la route au niveau fonctionnel"- avant même la réception du devis réalisé par un bureau d'experts.
En revanche, la Fédération avait demandé au même bureau d'experts l'étude d'une version élargie de la couverture de l'autoroute, qui aurait collé à ses plans en matière d'extension du stade. "Le coût de cette deuxième version, plus satisfaisante techniquement, a été évalué à 280 millions d'euros", auxquels il faudrait ajouter les 340 millions d'euros de construction budgété dans le projet "serres d'Auteuil". "Autant dire qu'à ce prix, ce n'est plus la peine d'en parler", a tranché Ysern, à réception du devis. "Nous n'avons pas les moyens de financer cela et ni la Ville ni l'Etat n'ont l'intention de nous aider."
Agnès Popelin, présidente du Collectif Auteuil-Les Princes et porteuse du contre-projet, a aussitôt contesté les arguments brandis par la FFT, "des queues de cerise" a-t-elle rétorqué, chiffres à l'appui, pour montrer que le premier projet de couverture, à 60 millions d'euros pour 7.000 m2, n'offrait pas moins de surface que l'annexion d'une partie des serres d'Auteuil. "On espérait offrir une porte de sortie à la FFT, mais elle nous la referme au nez", a regretté Mme Popelin, qui ne désarme pas.
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