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La France lance sa conquête de l'Euro

Depuis deux ans l’équipe de France n’a pensé qu’à ça. La voilà au pied de son Euro qui commence par la Roumanie au Stade de France. Après les attentats de novembre dernier, le monde entier a les yeux braqué sur le coup d’envoi de cette compétition. Affûtés par une campagne de préparation réussie ponctuées de quelques polémiques, les Tricolores ont l’occasion d’adoucir des cicatrices encore ouvertes. Offrez-nous un grand coin de ciel bleu !
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
Les Bleus sur la ligne de départ de l'Euro (FRANCK FIFE / AFP)

Dans sa bulle de Clairefontaine, l’équipe de France mesure-t-elle l’immense espoir qu’elle porte dans le pays ? De Biarritz à Metz, les signes donnés ne trompent pas. La cote d’amour est revenue au beau fixe. Les Bleus n’ont pu ignorer ces milliers de drapeaux agités par un public fier de ses joueurs et ces bruyants encouragements. L’opération séduction entamée sur la route du Mondial 2014 porte aujourd’hui ses fruits et l’équipe apparaît plus mûre pour reconquérir les sommets délaissés depuis 16 ans. Rien ne se fera dans la facilité et la pression sera forte, notamment parce que les glorieux aînés ont remporté ce challenge de gagner à domicile à l’Euro 1984 et au Mondial 1998. L’histoire reste une source d’inspiration inépuisable pour ces nouveaux Bleus. Ils auront sûrement remarqué dans les rétros diffusés en boucle qu’il est capital de bien débuter. « Le premier match est très important, reconnaît Steve Mandanda. En gagnant on aborderait très bien la compétition et on prendrait un capital confiance. En plus c’est le match d’ouverture donc on se doit de faire une belle performance. » Dans le clan tricolore, personne n’imagine un revers précoce. Malgré les mises en garde de Deschamps, il n’est plus tabou de parler de titre. « On a cette obligation de faire une belle compétition et on a cette ambition d’aller au bout. Si vous n’y croyez pas, la compétition on ne la joue pas, assure Mandanda, le portier N.2 des Bleus. Quand on commence, on a toujours la volonté de gagner. Il y a plusieurs éléments favorables comme le fait de jouer à domicile, d’être en confiance par rapport à nos derniers matches. »

Gare à la Roumanie

De ces deux années de préparation parfois rocambolesques ont émergé un groupe soudé au fort potentiel collectif qui ressemble à l’Allemagne du Mondial 2006. L’envie de jouer, d’aller loin ensemble témoignent d’un nouveau cycle. Cette mentalité, c’est surtout la patte Deschamps, guide suprême de l’équipe de France et formidable machine à gagner partout où il est passé. Contrarié par les forfaits d’éléments importants (Varane, Diarra, Mathieu) et des accusations de racisme, « DD » tient bon la barre. Le collectif avant tout. Aux dires des joueurs, le sélectionneur connaît son groupe comme sa poche. Ce sera à lui de trouver les mots justes pour que les Bleus entament au mieux la compétition. Tous sont conditionnés vers un seul objectif : aller au bout. « On reste sur une belle compétition en 2014. Il y aura une pression différente à domicile avec sept finales à jouer mais nous sommes prêts, clame Bacary Sagna. Il ne faut pas brûler les étapes et la première est vendredi. On a attendu deux ans pour ce jour J. » Vendredi, J rime avec Roumanie. Un mauvais souvenir pour les Bleus de 2008 qui avaient buté sur les « Tricolorii » (0-0), prélude à un premier tour raté. « Ça risque d’être fermé », prévient Mandanda qui avait vécu ce match sur le banc. « On sait que la pression est sur nous. Les Roumains n’ont pas de grands noms mais sont très performants. Ils ont fini deuxième de leur groupe en étant la meilleure défense des éliminatoires. » Débuter par un bloc très compact qui joue en contre sera un premier test intéressant et une nouvelle occasion de prouver que ce groupe très étoffé sur le plan offensif vit bien sans Karim Benzema. Que la fête commence !

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