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La France s'arrache face à l'Islande (3-2)

Invaincue depuis 18 rencontres, l'équipe de France a vu sa série sur le point de s'interrompre à Valenciennes après avoir été menée (2-0) par l'Islande. Heureusement, une deuxième mi-temps inspirée a permis aux Bleus d'arracher la victoire (3-2) grâce à des buts de Debuchy (52e), Ribéry (85e), Rami (88e). Si les Tricolores ont affiché des failles importantes en défense, ils ont aussi su faire preuve d'une force de caractère encourageante avant l'Euro.
Article rédigé par franceinfo
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Mathieu Debuchy a sonné la révolte tricolore en deuxième période

L'attaque au détriment de la défense ? En affichant une équipe au visage résolument offensif, Laurent Blanc avait fait le pari de l'audace. Celui du beau jeu. Alors oui, pendant près d'une demi-heure, les Bleus ont affiché un visage séduisant. Combinaisons, enchaînements dans le petit jeu, gestes techniques, l'association Nasri, Ben Arfa, Benzema a mis à mal la défense islandaise. La génération 87 prend du plaisir à jouer ensemble, et ça se voit. Problème, à tout jouer pour l'attaque les Français se sont fait surprendre par deux contres islandais. Deux buts assassins de Bjarnason (28e) et Sigthorsson (34e), déjà auteur de la première passe décisive. Douche froide sur Valenciennes. Et les Bleus vacillaient. Heureusement, une fin de rencontre héroïque permettait aux Français d'arracher un nouveau succès. Les entrées de Frank Ribéry et d'Olivier Giroud ont été déterminantes. Trois buts en trente minutes et une 19e rencontre sans défaite pour les hommes du président. Pas mal du tout, à voir, la physionomie de la rencontre. "Il ne faut pas occulter ce qui s'est passé en  première mi-temps, a commenté le sélectionneur français,  il y a eu beaucoup de déchets techniques et on prend deux  buts. Après, on essaie de revenir, en changeant l'équilibre, on s'est crée plus  d'occasions". Et quant à la liste définitive de 23 joueurs qu'il doit donner lundi ?  "Il y a des enseignements très intéressants sur ce match. A nous de bien analyser et de faire  les bons choix".

Après avoir battu en un an et demi l'Angleterre, le Brésil et l'Allemagne, la France se voyait-elle trop belle ? Une chose est sûre, la rencontre a confirmé une chose : l'implication supérieure du groupe lors de grandes affiches. Mexès a manqué de conviction sur le premier but. Evra s'est fait déborder sur le deuxième. Deux erreurs qui se sont payées cash.

Trois buts en trente minutes

Piqué au vif, la France a rectifié le tir en seconde période. Mieux organisé, le onze français est parvenu à trouver la faille à la 52e minute grâce à un but de Mathieu Debuchy, suite à une frappe contrée de Benzema. Une réduction du score qui n'a pas gommé tous les vices français en repli défensif. A la 62e Bjarnason butait à bout portant sur un Steve Mandanda impérial. Certainement le tournant de la rencontre. Vingt minutes plus tard, les Bleus voyaient leur investissement récompensés grâce à deux buts. Frank Ribéry, à peine entré en jeu a apporté toute sa percussion pour apporter l'égalisation à la 85e min grâce à une remise intelligente d'Olivier Giroud. Un but comme une libération pour le munichois, qui a vécu des heures difficiles avec le maillot national : "Cela fait du bien de marquer. On voulait gagner ce match, on s'est battus, on  voulait faire plaisir à ce public. On a eu du mal contre cette équipe  d'Islande, mais on va essayer d'enchaîner le plus de victoires possibles".

Quelques minutes plus tard, c'était suite à une déviation de la tête de Giroud qu'Adil Rami offrait la victoire aux siens. Son premier but en équipe de France pour sa 19e sélection. La France s'impose donc in extremis. L'essentiel est sauf donc. Le fait est qu'elle devra effacer ses errements défensifs d'ici au début de la compétition, le 11 juin, face à l'Angleterre. Les plus grosses écuries ne lui pardonneront pas de telles largesses.

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