La Jamaïque traîne toujours les pieds
Fin août, l'AMA avait demandé des réponses à l'Agence jamaïcaine et des autorités de l'île à la suite des dysfonctionnements soulevés par l'ancienne directrice de la JADCO. Celle-ci avait raconté dans la presse comment, faute de personnel et de moyens le programme antidopage mené dans l'île des rois du sprint n'avait rien de sérieux, soulignant qu'aucun contrôle hors compétition n'avait été pratiqué dans les trois mois précédant les JO de Londres en 2012.
"Depuis, l'AMA a accepté une invitation du Premier ministre de la Jamaïque pour venir faire une visite d'inspection de la JADCO. L'AMA n'était pas ravie d'apprendre que la JADCO ne pouvait recevoir cette visite avant 2014", a souligné lundi l'Agence mondiale. Cet été, l'AMA - qui avait elle-même aidé à mettre en place la JADCO en 2008 - avait prévenu que si "aucune action suggérée ou recommandée pour remédier à cette situation n'était prise", la Jamaïque pourrait faire l'objet d'une procédure afin d'être déclarée dans le cas ultime en non-conformité avec le Code mondial antidopage.
En théorie, un pays reconnu comme ne respectant pas les principes du Code mondial antidopage peut se voir bannir de Jeux Olympiques ou d'autres manifestations sportives. Cela priverait la star mondiale de l'athlétisme Usain Bolt de compétition. La JADCO s'était défendu contre les allégations "visant à jeter le discrédit sur son travail et ceux de ses responsables, du gouvernement jamaïcain ainsi que sur le succès des athlètes jamaïcains" en rappelant que c'est elle qui était à l'origine du contrôle positif de cinq de ses athlètes, dont l'ancien détenteur du record du monde du 100 m Asafa Powell.
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