La machine Murray tourne toujours à bloc
Andy Murray avait annoncé que pour venir à bout de l'infatigable David Ferrer, "il faudra être patient et tenter de dicter le jeu". Le 3e joueur mondial a quasiment suivi son plan à la lettre. Solide et appliqué dans une première manche marathon (1h08), il a ensuite passé la seconde pour se détacher et pousser son adversaire à bout. L'Espagnol a résisté, sauvé une balle de match dans le troisième, puis payé son énorme effort en sombrant dans la quatrième manche.
Les deux balles de set qui ont tout changé
Impressionnant en quart de finale face à Marin Cilic, expédié en trois sets, David Ferrer n'a cette fois-ci pas fait le poids. Il en a pourtant eu l'opportunité, mais incapable de convertir ses deux balles de set dans la première heure de jeu, il s'est ensuite agacé et a perdu le fil du match. Le tie-break du premier set, annonciateur, a ainsi débuté par trois fautes directes d'affilée de l'Espagnol, dont un amorti complètement raté et un smash dans le filet alors que le court était ouvert.
L'Ecossais aurait pu, il est vrai, se faciliter la tâche en bouclant la partie en trois sets. Mais il n'a pas réussi à surfer sur la dynamique d'une deuxième manche impeccable, notamment sur son service où il a baladé Ferrer d'un bout du court à l'autre, et s'est même fait peur en manquant sa première balle de match, ce qui a relancé l'Espagnol. Sans conséquence : Ferrer est infatigable, mais pas inhumain. Éreinté par son improbable retour, il n'a réussi que quatre coups gagnants dans le dernier set et tombe finalement, comme en 2012 et en 2013, en quart de finale.
15e victoire d'affilée pour Murray
Cette performance permet au poulain d'Amélie Mauresmo, vers laquelle il se retournait, le poing rageur, après chaque gros coup, d'enchaîner avec un 15e succès d'affilée sur terre battue. La 16e sera sans aucun doute la plus compliquée d'entre toutes à aller chercher. Le vainqueur des tournois de Munich et de Madrid va devoir se surpasser pour venir à bout du numéro un mondial Novak Djokovic, tombeur de Rafael Nadal un peu plus tôt dans l'après-midi. Même si le Serbe s'est moins employé que Murray depuis le début du tournoi (il n'a toujours pas perdu le moindre set depuis le début de la quinzaine) et part avec un avantage certain, le duel s'annonce royal.
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