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La Nouvelle-Zélande domine l'Afrique du Sud 14-10

La Nouvelle-Zélande a pris le meilleur sur l'Afrique du Sud lors de la 4e journée du Four nations à Wellington (14-10), mais les All Blacks ont peiné. Face à des Boks accrocheurs et bien en place autour de leur capitaine Jean de Villiers qui fêtait sa 100e sélection, les Blacks ont gardé leur invincibilité à domicile grâce à leur capitaine Richie McCaw, auteur du seul essai des Néo-Zélandais, et leur défense de fer en toute fin de rencontre, quand les Boks poussaient pour arracher un succès qui aurait fait du bruit. Avec ce succès, les All Blacks consolident leur première place de ce Four Nations.
Article rédigé par franceinfo
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Richie McCaw est l'âme des Blacks depuis 15 ans

Longtemps ce 36e succès d'affilée à domicile des Néo-Zélandais s'est écrit  en point d'interrogation. Et les cinq dernières minutes sous très haute tension  ont bien failli interrompre cette incroyable série, cinq ans quasiment jour  pour jour après leur dernière défaite sur leur terre, déjà contre l'Afrique du  Sud (12 septembre 2009 à Hamilton, 32-29).  Certes, les hommes de Steve Hansen ont grâce à cette victoire le titre  quasiment en main. Mais à l'image de leur victoire entachée d'approximations  contre l'Argentine (28-9) samedi dernier à Napier, ils peinent à rendre une  copie propre et à retrouver leur jeu huilé. Souvent les Blacks se sont enfermés dans une domination stérile, gâchant  bon nombre de munitions d'attaque par des en-avant, des ballons perdus au sol  ou un jeu au pied tactique aléatoire.

Avec plus de 60% de possession et d'occupation et alors que leurs  adversaires ont manqué 26 plaquages, les All Blacks auraient dû faire gonfler  le score. Mais ils ont manqué de ce réalisme qui fut leur marque de fabrique en 2013. Les Springboks ont, eux, laissé passer un exploit fondateur sur leur route  vers le Mondial-2015. Ultra-efficaces sur leurs rares incursions dans les 22  mètres adverses pendant plus d'une heure, ils peuvent se mordre les doigts de  ne pas avoir su concrétiser leur mainmise sur les cinq dernières minutes. Deux touches sur les cinq mètres néo-zélandais, puis une mêlée à même  distance ont fourni trois rampes de lancement idéales à un renversement de  situation historique. Mais l'acharnement des All Blacks en défense et un jeu  d'attaque trop stéréotypé ont contrarié le braquage sud-africain.

McCaw et Read en sauveurs

C'est d'autant plus rageant que les Springboks, emmenés par le très  prometteur ouvreur Handre Pollard (20 ans, 3 sél), avaient viré en tête à la  mi-temps (7-6) grâce à un essai de l'ailier Cornal Hendricks. Une réalisation qui récompensait alors l'hyper-réalisme des Boks: touche  sur les 22 m des All Blacks, un point de fixation au centre du terrain, puis  une combinaison faite de leurres et d'une remise intérieure gagnante de Pollard  sur Hendricks. Parfait. Les All Blacks s'en remettaient, eux, à leur ouvreur Aaron Cruden pour  rester au contact, avant de prendre les commandes au début de la seconde  période. Cruden, d'une belle diagonale au pied, trouvait Kieran Read sur  l'aile. Résistant au plaquage de Jean de Villiers, Read offrait sur un plateau l'essai à son partenaire de le troisième ligne Richie McCaw, arrivé lancé  (11-7, 46).

Sevrés de ballons, les Boks ne baissaient pas pavillon et un drop plein  d'assurance de Pollard (11-10), sous les huées du Westpac Stadium, permettait  de recoller. Si Beauden Barrett, entré en jeu à la place de Cruden, redonnait un peu  d'air sur pénalité (14-10, 67), cela ne mettait pas les All Blacks à l'abri. Et  ne leur épargnaient donc pas un final asphyxiant qui présage encore d'un rude combat en guise de revanche entre les deux équipes, en clôture de la compétition, le 4 octobre à Johannesburg.

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