La perf de Simon, Nadal victime d'un malaise
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Huitième de finaliste à Roland-Garros, Gilles Simon sera au même niveau à l'US Open cette année. Pour la première fois de sa carrière. Au bout d'un combat de près de quatre heures, le Français a gagné le droit de défier sur son sol un Américain, John Isner (N.28). La qualification de Simon, aux dépens de Juan Martin Del Potro (N.18) 4-6, 7-6 (7/5), 6-2, 7-6 (7/3), porte à deux le nombre de Français en 8e de finale à Flushing Meadows, avec Jo-Wilfried Tsonga (N.11). Il s'agit du meilleur résultat en carrière pour le Niçois à Flushing Meadows. Contre son prochain adversaire, il aura l'occasion d'égaler son meilleur résultat en Grand Chelem, un quart à l'Open d'Australie en 2009. Simon, déjà auteur de deux matches de plus de 3 h 30 min aux deux premiers tours, est resté plus propre que son adversaire, qui a commis la bagatelle de 72 fautes directes dont quatre cruciales dans le tie break de la dernière manche. Simon (13 aces) a en outre mieux servi que l'Argentin. Vers la fin d'une quatrième manche qui a duré 1 h 22 min, le Français est parvenu à sauver trois balles de set consécutives sur son service, malgré un public penchant nettement plus pour son adversaire. Et dans le tie break, il a parfaitement tenu ses nerfs, contrairement à l'Argentin, qui l'avait battu à Wimbledon cette saison et qui s'était imposé ici-même en 2009.
"Aujourd'hui, j'étais assez tendu et, par expérience, je sais que je vais avoir bobo demain au réveil", a dit Gilles Simon. "Au moment où cela commençait à devenir plus tranquille, je me suis de nouveau tendu. A 4-5 0-40, j'ai sauvé les trois balles de set en redevenant agressif. C'était mieux de finir en quatre sets. Je ne suis pas sûr que le temps jouait pour moi. Je ne l'ai jamais encore vu s'écrouler physiquement. Il y a trois ans, ici même, il m'avait enterré." Aucun joueur qualifié pour les huitièmes de finale n'a passé autant de temps sur les courts que Gilles Simon. En trois rencontres, le Français a accumulé 11h08 de sueur. "Plus que physiquement, c'est mentalement que c'est dur, a-t-il reconnu. Il y a beaucoup de points importants et on dépense énormément d'énergie. C'est vrai que ça commence à être de plus en plus compliqué."
Le parcours de Benneteau s'est arrêté là, mais le bilan de ces derniers jours est plutôt positif pour le 81e joueur mondial. "J'ai fait un beau mois d'août, je dirais même une belle tournée américaine avec trois bons tournois, Cincinnati, Winston-Salem et ici", a estimé Benneteau. "Au début de la tournée, je savais que je pouvais me retrouver 140e ou 150e au classement, et là je vais me retrouver environ 70e. J'ai dû quand même puiser dans cette tournée. Je vais sans doute me retirer du tournoi Challenger d'Istanbul la semaine prochaine", a-t-il ajouté.
Finaliste la semaine passée au tournoi de Winston-Salem, le Français est tombé sous les coups d'Andy Roddick, soutenu par son public. La tête de série N.21 s'est imposée en trois manches 6-1, 6-4, 7-6 (7/5). Roddick est un peu comme chez lui à Flushing Meadows où il a triomphé en 2003. Egalement finaliste en 2006, il rejoint les huitièmes de finale pour la première fois depuis 2008. L'Américain jouera au prochain tour face à l'Espagnol David Ferrer (N.5).
"C'est mon meilleur match du tournoi, je suis content", a indiqué Nadal qui entend bien conserver son titre à New York. L'entame de match n'a toutefois pas été simple pour le Majorquin. "Cela a été la clé du match que je puisse débreaker à ce moment-là" (sur une double faute), a ajouté Nadal. Diminué physiquement, Nalbandian a cédé le break dès le premier jeu du deuxième set, et après 60 fautes directes, a laissé Nadal franchir le tour, sans véritable surprise. "C'était un match difficile face à un joueur fantastique que je suis très heureux de revoir sur le court après ses moments durs à cause de blessures", a aussi expliqué l'Espagnol, qui souffrait d'ampoules.
En conférence de presse, le joueur a été victime d'un malaise. Maintenant ses mains sur son visage, l'Espagnol s'est mis à grimacer de douleur avant de s'évanouir doucement. La salle a aussitôt été évacuée par l'organisation afin que les médecins puissent pratiquer les premiers soins. Et dix minutes après l'incident, Nadal, qui se tenait debout, a expliqué avoir eu "une crampe à la jambe droite, devant et derrière, c'était très douloureux". L'ancien N.1 mondial devra vite se remettre de ses émotions pour affronter mardi le Luxembourgeois Gilles Muller, en huitième. Un autre Espagnol s'est également qualifié, David Ferrer (N.5) dominant l'Allemand Florian Mayer (N.26) 6-1, 6-2, 7-6 (2).
Après s'être fait très peur au tour précédent, Andy Murray (N.4) a aisément contrôlé (6-1 6-4 6-2) Feliciano Lopez, tête de série numéro 25. Auteur de neuf doubles fautes, l'Espagnol était dans un très mauvais soir. En huitièmes de finale, l'Ecossais se mesurera à la coqueluche du tournoi, Donald Young, 84e mondial et invité par les organisateurs. L'Américain a saisi sa chance face à l'Argentin Juan-Ignacio Chela (n°24).
Résultats du 3e tour:
David Ferrer (ESP/N.5) bat Florian Mayer (GER/N.26) 6-1, 6-2, 7-6 (7/2)
Gilles Muller (LUX) bat Igor Kunitsyn (RUS) 6-1, 6-4, 6-4
Rafael Nadal (ESP/N.2) bat David Nalbandian (ARG) 7-6 (7/5), 6-1, 7-5
Andy Roddick (USA/N.21) bat Julien Benneteau (FRA) 6-1, 6-4, 7-6 (7/5)
Gilles Muller (LUX) bat Igor Kunitsyn (RUS) 6-1, 6-4, 6-4
Rafael Nadal (ESP/N.2) bat David Nalbandian (ARG) 7-6 (7/5), 6-1, 7-5
Andy Murray (GBR/N.4) bat Feliciano Lopez (ESP/N.25) 6-1, 6-4, 6-2
John Isner (USA/N.28) bat Alex Bogomolov (USA) 7-6 (11/9), 6-4, 6-4
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