La Super Ligue s'effondre, les valeurs boursières de Manchester United et de la Juventus Turin aussi
Cela devait être l'explosion du cash. La Super Ligue le garantissait : elle allait offrir aux grandes puissances du ballon rond et à "toute la pyramide du football" de l'argent à foison, comme il n'en pleut plus ces derniers mois en ces temps de pandémie. Seulement, après 48 heures de montagnes russes, de l'annonce de sa création au départ des six clubs anglais qui devaient la constituer, les belles promesses se sont heurtés au mur de la fronde. Et les places boursières en sont le parfait reflet.
Manchester United et la Juventus Turin sont bien placés pour le savoir. Les deux clubs parmi les douze dissidents à être cotés en Bourse ont vu leur valeur sur les marchés fluctuer vitesse grand V à mesure des annonces autour de cette nouvelle compétition. Avec ce lendemain qui déchante, les actions ont vu leur valeur retomber aussi rapidement qu'elles n'avaient enflé. Quelques heures après avoir annoncé son retrait de la Super Ligue, Manchester United a vu sa cote chuter de 6,03% à la Bourse de New York, rien que sur la journée de mardi. Sa valeur actuelle, 16,22$, est désormais quasi identique à celle enregistrée à la clôture le vendredi 16 avril, dernier indicateur avant l'annonce de la création de la Super Ligue.
Face au tollé populaire et chez ses propres joueurs, les Red Devils ont finalement, comme tous les clubs anglais décider de faire machine arrière. Ed Woodward, vice-président exécutif du club a pour sa part annoncé sa démission à la fin de l'année, une décision évoquée depuis plusieurs mois selon les médias britanniques, mais auquel le contexte très nébuleux autour du club a certainement contribué.
-10,37% pour la Juventus mercredi matin
La Vieille Dame ne se porte pas au mieux, elle non plus. Encore officiellement engagée mercredi matin dans la Super Ligue, la Juventus Turin voit sa valeur dégringoler à -10,37 % (à 0,782 €) un peu plus d'une demi-heure après l'ouverture de la Bourse de Milan ce mercredi matin. Mardi, les incertitudes autour de l'épreuve avait déjà semé le doute sur la place financière transalpine, l'action de la Juve, pointant à -4,23 %. Elle avait atteint lundi son plus haut niveau (0,911 euro) depuis septembre 2020. Pas encore un krach, mais une vraie bérézina, alors que le club turinois, par son président Andrea Agnelli, est un des principaux acteurs de la Super Ligue.
Les principaux clubs européens non engagés dans la compétition ont, eux, vu leur valeur stagner à l'image de l'Olympique Lyonnais (+0,43% à l'ouverture de la Bourse de Paris ce mercredi), ou du Borussia Dortmund. Le BvB avait vu son cours grimper lundi suite à sa non-participation à la Super Ligue avant de se lisser depuis. L'avarice n'a pas encore tout perdu en voulant tout gagner. Mais elle est au moins revenue au point de départ.
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