Lajovic rêve de bousculer Nadal
Dusan Lajovic ne pouvait rêver mieux pour son premier Roland-Garros. Parvenu au courage à se hisser jusqu’en deuxième semaine de cette levée du Grand Chelem, ce qui est déjà une réussite en soit, le Serbe aura le privilège d'affronter Rafael Nadal, le N.1 mondial, lundi en 8es de finale sur le Central. "Je ne peux pas être plus heureux qu’aujourd’hui, avait-il annoncé samedi après sa victoire en trois sets sur Jack Sock (6-4, 7-5, 6-3). Jouer Rafa sur le Chatrier est sans doute mon plus grand rêve mais aussi l'un des plus gros défis, ce ne sera pas facile."
Car, jusqu'ici, les seuls autres (ex-)membres du Top 10 à avoir croisé la route de Lajovic sont Wawrinka et Berdych, tous les deux en Coupe Davis. Appelé en début d’année, pour pallier l’absence de Tipasarevic au premier tour contre la Suisse, le N.83 mondial avait renoué avec sa sélection quelques mois après avoir rempli ce rôle lors de la finale perdue contre la République Tchèque. Une apprentissage bénéfique selon lui : "Depuis la finale de la Coupe Davis, j’ai commencé à jouer beaucoup mieux sur la scène internationale. C'est là que j'ai acquis l'expérience dont j'avais besoin pour pouvoir bien jouer sur un tournoi comme celui-ci, pour affronter de grands joueurs (...) Cela m'a beaucoup aidé. Au départ, je ne savais pas mais je comprends que j'y ai gagné en expérience."
Lajovic tout ouïe à Djokovic
Pourtant, à l'heure d'affronter l'octuple tenant du titre, c'est bien le manque d'expérience qui pourrait handicaper Dusan Lajovic. Même s'il fait preuve d'une certaine régularité en cumulant les matches gagnés sur le circuit, Roland-Garros n’est "que" sa deuxième participation à un tournoi de Grand-Chelem après son troisième tour cette année à l'Open d’Australie. Là, il s’attaque à un gros morceau et ce ne sera pas de la tarte.
Malgré tout, l'espoir de créer la surprise subsiste dans l'esprit du Serbe. Pourquoi ? Parce qu'il veut et peut apprendre aux côtés des meilleurs. Notamment de Novak Djokovic, le N.2 qu'il a côtoyé en sélection et qui ne manquera pas de lui en toucher deux mots. "Nous avons une relation assez étroite, on ne fait pas partie de la même équipe mais nous jouons ensemble dans l'équipe de Serbie, nous avons une bonne relation, avait-il confié devant la presse. Comme je suis jeune, tout le monde me donne beaucoup de conseils." Il pourra aussi compter sur l'apport de ses supporters, qui le suivent depuis le début de la quinzaine. Il lui faudra bien ça pour gêner Nadal, qui n'a cédé aucun set depuis le début du tournoi.
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