Laure retrouvée
Quelques minutes après le sacre et le record du monde de sa descendante Camille Muffat sur son ancienne discipline de prédilection (400 m nage libre), Laure Manaudou a prouvé quelle avait encore un présent dans la natation française. Plus dans des courses exigeantes comme le 400 ou le 200 mais sur le dos où sa fluidité fait encore merveille. « Je sais que Camille était plus forte que moi. Je préfère regarder, ça fait moins mal. Je prends beaucoup plus de plaisir à nager en dos contre des jeunes. » Les jeunes en question ont vue Manaudou de dos. En finale du 50 m, la Française est partie la plus vite (temps de réaction 0.59). Toujours un temps davance, elle a plié laffaire en 26.78. « Mon but était de gagner. Avec mon temps en demi-finale, je métais dit que ce nest pas possible que je ne gagne pas, révèle-t-elle. Mais on nest jamais à labri dun départ raté ou dun virage trop loin comme ça mest déjà arrivé. Jaurai pu aller encore plus vite mais ça ma permis de gagner et cest le principal. »
"Je me contente de ça"
Quatre années après son dernier titre (200 m dos à Eindhoven en 2008), Laure Manaudou savoure son retour au sommet même sil nest que continental. « Quand on a gagné et quon se retrouve en bas, forcément ça manque, avoue la championne olympique du 400 m en 2004. Je suis contente davoir retrouvé ça. Cest quun titre de championne dEurope en petit bassin, pas un championnat du monde mais je me contente de ça. » Manaudou sen contente car sa récompense est aussi venue dun public en transe pendant sa course et à lannonce des résultats. « Vivre ça en France, ça ne métait jamais arrivé. Je suis contente de le vivre ici avec mes parents et ma famille dans le public. On espère toujours que les gens sont derrière nous mais on ne sait jamais. Jai vraiment profité de ce moment là. Je suis resté longtemps dans le bassin pour les entendre crier et applaudir. Cétait énorme. »
Une décision à Noël
Ces émotions vont-elles faire réfléchir Laure Manaudou sur son avenir ? A chaud, la nageuse de Marseille ne veut pas choisir. Histoire de ne pas se tromper de choix. « Javais prévu de prendre ma décision après ces championnats. Je nai pas envie de me précipiter, explique Manaudou. Il faut réfléchir à la vie professionnelle et familiale. Jai besoin de discuter avec mes proches. Je vais me laisser un petit temps de réflexion jusquaux vacances Noël. Ça va me permettre de peser le pour et le contre et ne pas regretter la décision que je prendrai. Je vais profiter de la dernière journée et du relais quatre nages. » Une dernière ovation dimanche fera peut-être peser la balance du côté dune poursuite de sa carrière. A moins quelle ne décide de rester sur une note positive après des années de remous.
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