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Laurent Blanc à Al-Rayyan, un choix par défaut ?

Plus de quatre ans après son départ du Paris Saint-Germain, Laurent Blanc vient de s'engager avec le club qatari d'Al-Rayyan. Après Bordeaux, l'équipe de France et le PSG, le champion du monde 98 a donc fait le choix de l'exil pour son retour sur le banc d'entraîneur. Une destination inattendue alors que Blanc a refusé ces dernières années des propositions d'équipes européennes. Ce rebond au Qatar reflète également l'état d'esprit récent du technicien, résigné au vu de sa situation.
Article rédigé par Denis Ménétrier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Laurent Blanc va retrouver un banc, au Qatar (NICOLAS TUCAT / AFP)

Après plus de quatre ans et demi sans club, Laurent Blanc est à nouveau entraîneur. Le champion du monde 98 s'est officiellement engagé pour 18 mois ce samedi avec le club d'Al-Rayyan, pensionnaire de la Qatar Stars League, la première division qatarie. Le choix de Blanc a de quoi surprendre. Pourtant, il traduit toutes les difficultés qu'avait l'ancien entraîneur du Paris Saint-Germain à retrouver un poste après son départ du club de la capitale en juin 2016.

Ces dernières saisons, le nom de Laurent Blanc a pourtant été cité dans plusieurs clubs, de l'Inter Milan à Valence, en passant pas l'AS Rome. Sans succès à chaque fois. Dernièrement, Toronto lui aurait proposé un contrat, tout comme les Girondins de Bordeaux. Deux opportunités que Blanc a préféré décliner. L'année dernière, c'est du côté de l'Olympique Lyonnais que sa candidature est passée la plus proche d'être acceptée, avant que le board lyonnais ne lui préfère Rudi Garcia.

Un "projet sportif ambitieux" tombé à l'eau

Quatre ans et demi après son dernier match sur un banc d'entraîneur, celui qui a remporté la Ligue 1 en 2009 avec Bordeaux puis trois fois avec le PSG (2014, 2015, 2016) semblait résigné, comme il l'expliquait au micro de TF1 à la fin du mois de novembre, pour l'émission Téléfoot : "Je souhaite toujours entraîner. Mais plus le temps passe et moins j'y crois." Les dernières informations concernant Laurent Blanc en cette année 2020 laissaient cependant entrevoir un retour aux affaires pour l'entraîneur, qui s'était notamment attaché en mai les services du super-agent Jorge Mendes, chargé de lui dégoter un nouveau poste.

Début juin, son ancien coéquipier et très proche ami Franck Passi quittait les Chamois Niortais, qui publiaient un communiqué contenant un gros indice sur le futur de Blanc : "Il (Franck Passi, ndlr) a donné sa parole à Laurent Blanc pour l'accompagner sur un projet sportif très ambitieux cet été". Un projet sportif qui n'aura finalement jamais vu le jour, même si Passi devrait accompagner le "Président" au Qatar. Dans le petit émirat, Blanc découvrira donc la Qatar Stars League, championnat que son nouveau club d'Al-Rayyan a remporté en 2016 avant de terminer vice-champion la saison dernière.

Blanc retrouvera Xavi ou encore Hantz

Pour Blanc, cette arrivée au Qatar ne devrait pas être trop dépaysante. Yacine Brahimi, ancien joueur du Stade Rennais, est la pièce-maîtresse d'Al-Rayyan, qui a également vu passer d'anciens Français comme Luis Fernandez (2005) sur le banc d'entraîneur, Sabri Lamouchi (2007), Christophe Dugarry (2004-2005), Fabrice Fiorèse (2005-2006) ou encore Yohan Mollo (2018) sur les terrains. Chez les adversaires, Blanc croisera notamment d'anciens pensionnaires de Ligue 1 et de Ligue 2 comme Mehdi Benatia (Al-Duhail), Nadir Belhadj (Al-Sailiya), Aymen Abdennour (Umm Salal FC), ou encore l'entraîneur français Frédéric Hantz (Al-Khor). Xavi, l'ancien milieu du FC Barcelone, est également entraîneur au Qatar, dans le club d'Al-Sadd.

Surtout, Blanc devrait être en phase avec ses patrons qu'il connaît bien, puisque le club d'Al-Rayyan appartient à la famille princière Al Thani, également détentrice du fonds d'investissement Qatar Sports Investment, propriétaire du... Paris Saint-Germain. Le Qatar, qui doit accueillir la Coupe du monde 2022, cherche à développer son football et verra d'un bon œil l'arrivée d'un champion du monde. Pour Blanc, en revanche, le choix de l'exil met fin à une traversée du désert, dont la porte de sortie n'est pas nécessairement la plus glorifiante.

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