Laurent Blanc: "Un tirage homogène"
Q: Que pensez-vous de ce tirage au sort?
R: "Ce tirage est homogène. On aurait pu se retrouver à la place du Danemark et quand vous voyez où ils sont, dans le groupe B (avec les Pays-Bas, l'Allemagne et le Portugal, ndlr), cela aurait été très compliqué. On aurait pu aussi être dans le groupe A qui me paraît très ouvert (avec la Pologne, la Grèce, la Russie et la République tchèque, ndlr), tant mieux pour nos amis Polonais, Tchèques.... Nous, on a le pays organisateur (Ukraine, ndlr), que l'on connaît très bien pour l'avoir rencontré il n'y a pas si longtemps (victoire 4-1, ndlr) mais ce sera un autre contexte. On connaît aussi bien l'Angleterre mais là aussi ce sera un autre contexte. Et il y a cette équipe de Suède qui est toujours très difficile à jouer parce qu'elle est très physique. Il y aura un favori, l'Angleterre, et derrière les trois équipes ont le légitime espoir de pouvoir se qualifier."
Q: Ce tirage clément induit-il désormais une obligation de résultat?
R: "Non. Cela n'augmente rien du tout. Quel que soit le groupe de l'équipe de France, on a le même objectif que les autres, terminer dans les deux premiers et se qualifier. Il faut respecter toutes les équipes, un Championnat d'Europe est très difficile. Il faut aussi être conscient que l'équipe de France doit faire des progrès. Je vais m'attacher d'abord à cela avant d'analyser les éventuelles faiblesses des adversaires."
Q: L'Angleterre va jouer sans Rooney, suspendu au 1er tour. Ne devient-elle pas ainsi une équipe ordinaire?
R: "Il a fait appel. L'appel peut amener quelque chose mais dans tous les cas, pour le premier match contre la France, il sera suspendu. Un joueur de la classe de Rooney qui n'est pas dans l'équipe adverse, cela peut être une bonne nouvelle."
Q: Le fait de jouer en Ukraine au 1er tour va-t-il vous obliger à loger dans ce pays?
R: "Mais on n'a pas le choix. Pour l'instant on a visité un camp de base très fonctionnel à 50 km de Varsovie. On n'a vu que ce camp de base. On attendait aussi de connaître le tirage au sort pour savoir si on allait jouer en Pologne ou en Ukraine. J'ai discuté avec beaucoup de sélectionneurs, ils ont pris le risque d'être basé en Pologne même s'ils jouent en Ukraine. C'est à méditer. S'ils ont fait ça, c'est qu'il y a de bonnes raisons. On va donc réfléchir pour voir si on peut rester en Pologne et faire des allers-retours en avion."
Q: Le fait de débuter l'Euro le 11 juin va-t-il faciliter la question du calendrier de la L1?
R: "Cela doit arranger le président (de la FFF, Noël Le Graët, ndlr), la LFP, M. Louvel (président du syndicat des clubs, ndlr). C'est vrai que c'est une bonne nouvelle parce qu'on aurait pu jouer le 8 et être obligé d'être présent le 3. Là, cela nous donne trois jours supplémentaires. C'est une bonne chose, mais je le répète: pour avoir une bonne préparation et avoir une préparation égale à nos adversaires, ce serait bien que le championnat de France se termine le 13 mai."
Q: Vous insistez beaucoup sur la qualité de jeu. Ce tirage au sort clément va-t-il vous pousser à modifier votre tactique?
R: "Si on commence à changer par rapport à l'adversaire, on n'en finit plus. Les meilleures nations du football, l'Espagne, les Pays-Bas et l'Allemagne, on ne va pas les rencontrer au 1er tour donc on va voir si on peut imposer notre jeu. Mais il y a du boulot."
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