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Le BO en fauve, le Racing en proie ?

Après 5 défaites de rang, le Biarritz Olympique est obligé de retrouver le goût de la victoire en recevant les Italiens de Zebre, lors de la 2e journée de la H Cup, pour ne pas faire une croix sur l'épreuve (poule 3). Vainqueur difficile du Munster à domicile, le Racing-Métro poursuit son parcours du combattant face aux Saracens, ogres de cette poule 1 (à 16h40 sur F2). Toulouse doit faire le plein à Trévise (poule 2), Clermont se méfiant à Exeter (poule 5).
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Les avants du Racing en pleine action

SARACENS - RACING-METRO EN DIRECT A 16H40

La victoire ou la mort pour le BO

La lente chute va-t-elle s'arrêter ? Après un début de saison canon (4 victoires en Top 14), Biarritz n'en finit plus de chuter. Cinq matches et autant de défaites, dont la dernière claque chez les Harlequins (40-15) lors de la 1ère journée de la Coupe d'Europe, l'heure devient grave. "C'est notre avenir en Coupe d'Europe qui est en jeu", avoue Jack Isaac, l'entraîneur des arrières basques, qui cherche encore les raisons de cette dégringolade: "Je n'ai pas d'explication mais ce qui est sûr c'est qu'on a perdu notre rugby et que notre ambition est de le retrouver."

La venue de la franchise italienne de Zebre, battue à domicile par le Connacht (19-10), est l'occasion idéale de retrouver un appétit de fauve, en même temps que le goût de la victoire. "Face aux Italiens, c'est vrai qu'il faut absolument gagner, c'est une opportunité de victoire qu'on ne peut absolument pas laisser passer. On va prendre cette équipe italienne avec beaucoup de sérieux et on alignera la meilleure équipe possible", annonce Jack Isaac. Toujours sans deux de ses cadres, Imanol Harinordoquy et Dimitri Yachvili, blessés. Mais ces absences n'avaient pas empêché l'équipe de réaliser son début de saison immaculé. Dos au mur, Biarritz se frotte à cette nouvelle équipe transalpine, qui accumule également les échecs avec 5 défaites en autant de rencontres en Ligue celte, plus le revers en H Cup. L'an dernier, pour avoir pris de haut Trévise, le BO avait chuté (29-12) et avait été reversé en Challenge européen, pour y remporter finalement l'épreuve. Mais ce n'est pas, cette année, le premier objectif continental du club de Serge Blanco.

Le défi du Racing face aux Sarries à Bruxelles

Auparavant, le Racing-Métro a un tout autre défi à relever. Après avoir résisté puis fait plier le terrible Munster sous l'eau au Stade de France la semaine dernière (22-17), les Parisiens se rendent chez les Saracens. Ou plutôt à Bruxelles, puisque le club anglais a décidé de délocaliser le match en Belgique, au stade du roi Baudouin, alors que le match retour n'aura pas lieu à Colombes, ni au Stade de France, mais à La Beaujoire, à Nantes. "C'est peut-être une chance pour nous puisque, eux non plus n'ont pas l'habitude d'évoluer dans ce stade", espère Mirco Bergamasco, le trois-quarts parisien. Mais comme ses coéquipiers, il sait que le défi reste majeur. Champions d'Angleterre voici deux ans, demi-finalistes l'an dernier, les "Sarries" ont atomisé Edimbourg en Ecosse (45-0) la semaine dernière. Avec son armée d'internationaux en tous genres (les Sud-Africains Smit, Brits ou Hougaard, l'Italien Nieto, l'Ecossais Brown, le Fidjien Ratuvou et bien sûr les Anglais Hodgson, Farrell, Barritt, Strettle, Borthwick, Ashton), l'équipe anglaise est l'un des favoris pour le titre européen.

"Nous ne nous faisons aucune illusion", assure le centre Barritt. "Ce sera un match très difficile". n récupérant ses Argentins (Hernandez et Imhoff), le Racing dispose de nouvelles armes pour remonter les ballons avec Benjamin Fall, rappelé en Bleu, dans ce fond de terrain qui devrait être soumis à un sacré défi. Et c'est sans compter une bonne occupation du terrain avec l'Anglais Olly Barkley, précieux contre le Munster et qui a conduit Gonzalo Quesada à replacer Hernandez à l'arrière.

Clermont et Toulouse méfiants

Avec ses quatre titres européens, le Stade toulousain sait depuis longtemps qu'aucun match n'est à négliger. Le voyage à Trévise n'est donc pas pris à la légère: "C'est une équipe très performante", rappelle William Servat, chargé des avants à Toulouse, qui se souvient des victoires passées de cette équipe sur Biarritz ou l'USAP. "Ce match sera des plus engagés dans toutes les phases de rucks, de combat, de conquête." Dans ce domaine, le retour en tant que titulaire de Patricio Albecete devrait apporter un atout supplémentaire à l'équipe française, qui n'a rencontré Trévise qu'une seule fois dans son histoire, lors de la première édition de la Coupe d'Europe, voici 17 ans.

Autre candidat au sacre européen: Clermont. Après avoir fait exploser les Scarlets à Marcel-Michelin (49-16), les Jaunards se rendent en Angleterre, découvrir des Chiefs qui ont mené la vie dure au Leinster (9-6). Petit poucet parmi les légendes du rugby anglais, Exeter fait sensation depuis le début de la saison. En Angleterre en occupant une 6e place à seulement 6pts du leader Northampton après avoir notamment dominé les Harlequins (42-28) ou les Saracens (14-12) mais aussi en Europe, ils n'ont encaissé aucun essai du double champion en titre, le Leinster, la semaine dernière (9-6), terminant le match avec une plus grande possession du ballon et occupation du terrain. "Ils ont accroché le double tenant du titre chez lui, cela veut tout dire. Quand on les voit jouer, ça n'a pas l'air d'une équipe qui était en seconde division anglaise il y a trois ans, ça n'a pas l'air d'une équipe qui découvre la H Cup", a bien résumé le talonneur clermontois Benjamin Kayser.

Face à cette équipe impressionnante dans le rythme qu'elle imprime, les Clermontois passent un test important à l'extérieur. Sans Nathan Hines, suspendu six semaines. Un match dont la clé pourrait résident dans l'opposition entre les deux 3e lignes, poumons des deux équipes en même temps que garant de la continuité du jeu.

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