Le Brésil vers un référendum
Il y avait urgence à réagir. Alors que le Brésil organise actuellement la Coupe des Confédérations, et qu'il se prépare à accueillir la Coupe du monde de football dans un an, le pays vit une véritable crise sociale. Plus d'un millions de manifestants ont protesté jeudi soir contre les augmentations tarifaires des transports, des services publics à la peine, et la corruption qui gangrène la vie politique brésilienne. "Le Brésil est mûr pour avancer et a déjà montré clairement qu'il ne veut pas rester arrêté là où il en est", a ajouté la présidente. Il faut remonter à l'année 1986, pour trouver trace de la dernière assemblée constituante dans ce pays. A l'époque, le Brésil sortait tout juste de la dictature de Joao Goulart.
La présidente Rousseff s'est exprimée après avoir reçu quatre dirigeants du Mouvement "Passe livre", qui demande des ticket de bus gratuit, et qui se trouve à l'origine de la révolte depuis quinze jours. "Le gouvernement destinera 50 milliards de reais (environ 19 milliards d'euros) à de nouveaux investissements en travaux de mobilité urbaine" pour améliorer les transports en commun dans le pays", a-t-elle indiqué. Au lendemain de la grande manifestation de jeu, Dilma Rousseff avait annoncé "un grand pacte pour améliorer les services publics", et également une lutte plus importante face à la corruption. Quoi qu'il arrive, il semblerait que le football soit bien à l'origine d'un fait historique. Quoi de plus normal au Brésil ?
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.