Le bulletin de notes du week-end
Prix du jury: Alexis Masbou
Durant toute l'avant-saison, on a beaucoup parlé de Fabio Quartararo, ce jeune prodige français d'à peine 16 ans qui participe au championnat du monde moto, dans la catégorie Moto3. Alexis Masbou, qui fait figure d'ancien dans cette catégorie, s'est chargé de rappeler qu'il était encore là en remportant la première manche du championnat, au Qatar. C'est la deuxième fois dans sa carrière, après celle de l'an passé, que le Français monte sur la plus haute marche du podium et fait résonner la Marseillaise. Avec la nouvelle concurrence de son jeune compatriote, qui finit 7e de sa première course, nul doute que les deux Français vont chercher les honneurs cette saison.
Belle surprise: Adrian Mannarino
Classé 32e mondial, Adrian Mannarino fait le yoyo dans la hiérarchie mondiale depuis un moment. Mais la mini-tournée américaine l'a changé de dimension. Jamais il n'avait atteint les 8e de finale d'un Masters 1000. Il l'a fait la semaine passée à Indian Wells, perdant contre Andy Murray. Jamais il n'avait battu un membre du Top 10, et il l'a fait en faisant un tomber un vainqueur de tournoi du Grand Chelem. Jamais il n'avait rencontré Stan Wawrinka, et il l'a battu dès leur première opposition à Miami. Il s'est ouvert par la même occasion le chemin des 8e de finale d'un deuxième Masters 1000 consécutif. A 26 ans, il s'est même "offert" le luxe de passer à côté de trois balles de match avant de conclure sur la quatrième, au terme de deux jeux décisifs. Finaliste pour la première fois de sa carrière à Auckland au début de l'année, le gaucher Valdoisien poursuit son évolution. Avec les encouragements du jury.
Bonne réaction: l'équipe de France
Battue jeudi soir au Stade de France par un Brésil impressionnant (3-1), l'équipe de France de football a bien réagi à Saint-Etienne pour vaincre un Danemark beaucoup moins prestigieux sur le papier comme sur le terrain (2-0). Il y a les résultats, bien sûr, mais aussi le contenu et la manière. Avec une équipe largement renouvelée, les Bleus ont su trouver du dynamisme, du liant entre les lignes, avec un quatuor offensif incisif: Payet, Griezmann, Giroud, Lacazette. Ce dernier a ouvert son compteur sous le maillot bleu lors de sa 6e sélection. Les "réservistes" ont montré que Didier Deschamps avait des solutions derrière les cadres. Mais cela reste à confirmer face à une opposition plus relevée.
S'est remis au travail: Ferrari, Rossi, Ducati
Le week-end des sports mécaniques a été marqué par la renaissance italienne. En Formule 1, Sebastian Vettel a remis l'écurie Ferrari sur la plus haute marche du podium, en Malaisie, ce qui ne lui était plus arrivé depuis 2013. Pour son deuxième Grand Prix pour la Scuderia, le quadruple champion du monde a également renoué avec le succès, après vingt épreuves de disette. En moto également l'Italie a renoué avec son passé. Ducati, en retrait voire pire depuis le titre conquis par Casey Stoner en 2007, a placé deux de ses machines sur le podium. Mais la première place a échappé à la marque, mais pas aux Transalpins puisque c'est Valentino Rossi qui a ouvert son compteur. Sur sa Yamaha, lui qui avait attendu la saison dernière la 13e manche pour s'imposer en MotoGP (deux succès en 2014), a déjà trouvé le chemin de la victoire. La 109e de sa carrière.
Tableau d'honneur: Jason Lamy-Chappuis
Après un titre olympique, cinq de champion du monde, quatre Globes de Cristal et un total de 59 podiums en Coupe du monde, Jason Lamy-Chappuis a raccroché les skis sur un dernier sacre, celui de champion de France du combiné nordique. A 28 ans, "Flying Jason" a pu fêter cette ultime épreuve chez lui, à Chaux-Neuve. Toujours très nombreux dans cette station du Jura, le public a pu rendre hommage à l'un des plus grands champions de ski français de ces dernières années. Il aura marqué le sport français, mais aussi l'histoire du combiné nordique. "C'est une belle histoire de terminer comme ça", a-t-il déclaré.
Trop bavard: Mourad Boudjellal
Le provocateur président du RCT, Mourad Boudjellal, s'est encore signalé par une animation dont il a le secret. Dans un stade Vélodrome rempli comme un oeuf (nouveau record pour la nouvelle enceinte) pour accueillir le choc entre Toulon et Toulouse, il avait placé une affiche représentant Zlatan Ibrahimovic déclarant: "Bon match de merde". L'humour ne quitte jamais le président, et pour surfer sur l'actualité, il s'y connaît. Finalement, le match était loin des "souhaits" du Suédois, avec un affrontement totalement fou et une victoire finale du Stade toulousain sur les Varois (34-24) alors qu'il était mené (18-0) en début de rencontre.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.