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Le charisme Parker ou l'aura Flessel ?

Le porte-drapeau tricolore sur la piste du stade Olympique de Londres le 27 juillet sera connu ce lundi, au terme d'une étrange élection sans candidat officiel et avec à peine cinq électeurs. Deux grands favoris se détachent nettement: le basketteur Tony Parker et l'épéiste Laura Flessel. La belle quadra tiendrait la corde.
Article rédigé par Grégory Jouin
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Laura Flessel / Tony Parker

Initialement, le porte-drapeau français devait être présenté le 10 juin, lors de la finale du tournoi de tennis de Roland-Garros. Mais garder son identité secrète aurait été presque impossible et le CNOSF a donc décidé d'accélérer la musique et de mettre un terme à plus de six mois de supputations, commentaires et analyses sur les chances des uns et les désirs des autres.

C'est la déclaration d'intérêt de Tony Parker, basketteur vedette des Spurs de San Antonio, qui a lancé les débats à l'automne. Inédite dans la forme -jamais un athlète n'avait fait directement offre de services-, sa candidature avait également provoqué un débat sur le fond puisque tous les athlètes précédemment désignés pour guider la délégation française avaient déjà participé aux JO, et pour la plupart en avaient ramené une médaille.

Seulement la 3e femme si...

Après Parker, d'autres noms ont été avancés, dans la presse ou ailleurs: l'épéiste Laura Flessel, "la guêpe", qui vivra ses cinquièmes JO à Londres, Alain Bernard, le nageur au tatouage de requin, champion olympique du 100 m à Pékin, ou encore Nikola Karabatic le handballeur et Julien Absalon le vététiste, eux aussi déjà dorés aux Jeux.

La championne olympique d'Atlanta (en 1996) possède un sérieux avantage sur tous ses concurrents dont "TP". Jusqu'ici, tous les lauréats avaient déjà pris part à des JO précédemment, ce qui n'est pas du meilleur joueur français à avoir évolué en NBA. 

Véritable star planétaire au contraire de Flessel, Parker pâtit également de sa masculinité: si Laura Flessel est désignée, elle ne sera que la troisième femme à avoir ce privilège, jusque là réservé presque exclusivement à des hommes, notamment des athlètes (après Kiki Caron en 1968 et Mari-José Pérec en 1996). Quatre escrimeurs ont mené des délégations olympiques, dans le sillage de Christian d'Oriola, "le mousquetaire du siècle" en 1960, à Rome. Avec Laura Flessel, ce serait une tradition qui se perpétuerait.

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