Le CIO ouvre la porte à une attribution simultanée des JO-2024 et 2028
Il a annoncé la création d'un "groupe de travail" composé des quatre vice-présidents de la commission exécutive du CIO, à l'issue d'une réunion de cette commission à Pyeongchang, ville sud-coréenne hôte des JO d'hiver 2018. Ce groupe de travail,est chargé d'examiner des options concernant le processus d'attribution et présentera ses propositions lors d'une présentation des candidatures de Los Angeles et Paris aux membres du CIO en juillet prochain à Lausanne. "Tout est sur la table. Aucune option n'est écartée. Cela inclut également les procédures de candidature pour 2024 et 2028", a commenté Thomas Bach.
Une possibilité de "tir groupé"
Évoquée depuis des mois, l'éventualité d'une double attribution des JO-2024 et 2028 lors de la 130e session du CIO en septembre prochain à Lima est donc plus que jamais à l'étude, ce qui serait une façon de garantir à Paris et Los Angeles d'obtenir l'organisation des Jeux, en 2024 ou 2028. "Nous avons là une opportunité, nous avons deux excellentes candidatures de deux grands pays olympiques", a souligné M. Bach. "Quand on regarde le monde aujourd'hui, on voit beaucoup d'instabilité, beaucoup de fragilité, beaucoup d'incertitude. Nous voyons beaucoup de changements", a-t-il observé. Ainsi, avec deux solides candidats, "nous sommes dans une situation confortable, et c'est maintenant au groupe de travail d'exploiter au mieux la situation positive", a encore souligné le patron du CIO.
Reste à voir dans quel ordre les JO pourraient être attribués. Paris comme Los Angeles répètent qu'elles ne sont candidates que pour 2024. Paris met en avant notamment un aspect symbolique, rappelant que 2024 marquera le centenaire des JO-1924 organisés dans la capitale française. Les deux candidatures arguent également que les garanties financières ne leur ont été accordées que pour cette édition. Cette double attribution simultanée nécessite cependant une modification de la charte olympique qui prévoit que le choix de la ville hôte doit être décidé sept ans avant les Jeux, "sauf dans des cas exceptionnels". "Avec une charte, il y a toujours la place pour l'interprétation, pour s'adapter aux changements", selon le président du comité olympique.
Les aspects financiers pourraient bien sûr entrer en ligne de compte dans cette décision "d'attribution groupée" au vu des investissements que nécessitent ne serait-ce que la phase de candidature.
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