Le coût de la sécurité des fans zones revu à la hausse
Ce ne sont pas moins de sept à huit millions de personnes tout au long du mois de l'Euro qui seront nécessaires pour sécuriser les "fans zones" dont le coût a été réévalué à 24 millions d'euros, annonce faite par le ministre des Sports Patrick Kanner, contre 10 à 12 millions d'euros prévus initialement. Ce surcoût sera partagé entre les villes hôtes et l'UEFA après un accord obtenu lors d'une réunion qui s'est tenue dans la matinée de mercredi à l'hôtel de ville de Paris en présence notamment d'Alain Juppé, président du club des villes hôtes du tournoi de football, et de Jacques Lambert, président de la société organisatrice. Ainsi, les 12 millions supplémentaires seront supportés par l'Etat et les villes hôtes à hauteur de 8 millions et par l'UEFA, à hauteur de 4 millions.
Un recrutement complexe
Défendu par le gouvernement, le principe des "fans zones" ne fait pas l'unanimité parmi les responsables politiques: certains voient là une cible idéale pour d'éventuels assaillants, quelques mois après les attaques du 13 novembre. Aux abords de ces lieux fermés par des barrières, la sécurité doit être assurée par les forces de l'ordre et, à l'intérieur, par des agents de sécurité privée, recrutés par les municipalités via des agences spécialisées dans le secteur. Problème, le refus d'entreprises importantes d'assurer cette mission devant sa complexité et son risque rend le recrutement, déjà extrêmement difficile (analyse de la personnalité, du casier judiciaire, formation...), encore plus complexe. Sauf changement de programme, les "fans zone" seront installées dans le centre des dix villes hôtes de l'Euro, sur l'esplanade des Quinconces à Bordeaux, place Bellecour à Lyon, ou au Champ-de-Mars à Paris par exemple.
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