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Le forfait de la reine Serena, l'exploit d'un prodige français, et la désillusion d'une favorite... ce qu'il faut retenir de la 4e journée

Le forfait de la reine Serena Williams, l'exploit XXL du prodige tricolore Hugo Gaston, ou encore l'élimination surprise de Victoria Azarenka, finaliste du dernier US Open... Nous avons sélectionné les temps forts de cette 4e journée à Roland-Garros.
Article rédigé par Quentin Ramelet
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5 min
Victoria Azarenka, ici sur la terre battue parisienne, a été éliminée dès le 2e tour de Roland-Garros. (MARTIN BUREAU / AFP)

► Serena Williams lâchée par son tendon d'Achille

L'annonce a surpris tout le monde. Peu après midi, on apprenait en effet le forfait, sur blessure, de la reine Serena Williams. La tête de série numéro six du tournoi, demi-finaliste à l'US Open il y a quelques semaines, devra donc encore attendre pour atteindre ce 24e titre en Grand Chelem qui la fuit tant depuis sa victoire en Australie en janvier 2017. L'Américaine souffre toujours de son tendon d'Achille et n'a pas pu tenir son rang pour ce deuxième tour Porte d'Auteuil où elle devait affronter la Bulgare Tsvetana Pironkova, 157e au classement WTA.

"Mon tendon d'Achille n'est pas suffisamment remis, a indiqué Serena Williams en conférence de presse, après mon échauffement (ce mercredi matin, ndlr), qui était très court, j'ai demandé à mon coach ce qu'il en pensait. On en a discuté rapidement, et on a décidé que ce n'était pas le mieux pour moi de jouer aujourd'hui". Dépitée de ne pas pouvoir aller au bout de son 18e Roland-Garros - rien que ça - la numéro neuf mondiale a tenu à rappeler son attachement pour le tournoi parisien : "J'adore jouer à Paris, j'adore la terre battue. Je voulais vraiment faire l'effort de jouer ici. Je pouvais aller un peu mieux, mais sur le long terme, aurais-je été capable d'enchaîner les matches ? Je ne pense pas, j'ai déjà du mal à marcher. C'est un signe que je dois d'abord récupérer."

► Hugo Gaston, l'explosion d'un talent français

Il est le premier Français qualifié pour le 3e tour de Roland-Garros. Qui, avant le tournoi parisien, aurait mettre une pièce sur une telle performance ? À seulement 20 ans, Hugo Gaston, qui dispute son deuxième tournoi du Grand Chelem après l'Open d'Australie en janvier dernier, a en effet réalisé le plus bel exploit de sa carrière ce mercredi. Deux jours après sa première victoire en majeur contre son compatriote Maxime Janvier, le jeune Toulousain, 239e mondial mais bénéficiaire d'une wild card, est venu à bout, en quatre manches (6-4, 7-6[4], 3-6, 6-2, 3h02) de l'excellent Japonais Yoshihito Nishioka. 

52e à l'ATP, le Nippon de 23 ans s'était payé la tête de série numéro 19 au tour précédent, à savoir la pépite canadienne Felix Auger-Aliassime. C'est dire à quel point le prodige tricolore a sorti le match de sa vie. Bluffant de sérénité et impérial dans les moments chauds contre Nishioka, Hugo Gaston devra pousser son talent encore plus loin à l'occasion du 3e Tour. Car le vainqueur des Jeux olympiques de la jeunesse en 2018 affrontera un ancien vainqueur de Roland-Garros, le Suisse Stan Wawrinka. Un défi sympathique pour le troisième match de sa carrière Porte d'Auteuil.

► Victoria Azarenka, le coup de tonnerre

Dans le tableau féminin, c'est la bérézina pour les têtes d'affiche. 14e mondiale et tête de série numéro 10, Victoria Azarenka a déjà la pris la porte ! Finaliste de l'US Open il y a moins de trois semaines, la Biélorusse a complètement explosé ce mercredi sur l'ocre parisien, brutalement battue en deux manches (6-2, 6-2 en 1h42) par la Slovaque Anna Karolina Schmiedlova, 161e au classement WTA et issue des qualifications. 

"J'ai beaucoup essayé, j'ai beaucoup tenté de nouvelles choses, mais rien ne fonctionnait" a lucidement observé Azarenka en conférence de presse d'après-match. Avec les forfaits de Naomi Osaka et de Serena Williams, l'élimination précoce de Jennifer Brady dès son entrée en lice, et cette désillusion pour Victoria Azarenka, il n'y a plus la moindre demi-finaliste du dernier US Open. 

► Wawrinka, Nadal, Thiem, Halep... tels des Rafales !

Une sacrée détonation. Si Stan Wawrinka n'a pas trop forcé son talent pour s'imposer en 2h08 (6-3, 6-2, 3-6, 6-1) contre Dominik Koepfer (61e à l'ATP), la partie a été marquée par l'explosion mystérieuse qui a fait trembler tout Paris et ses alentours. En tout début de partie, l'Allemand, qui allait servir, a en effet sursauté au moment où un avion de chasse Rafale a dépassé le mur du son dans le ciel parisien. Un moment aussi improbable qu'insolite qui n'a, pour autant, jamais déstabilisé le Suisse, tête de série numéro 16, au rendez-vous du troisième tour.

De son côté, Rafael Nadal a mis les gaz pour en finir très, très rapidement. Le tenant du titre et 12 fois vainqueur ici Porte d'Auteuil n'a effectivement laissé aucune chance à son adversaire américain, Mackenzie McDonald (236e à l'ATP) balayé en seulement 1h40 (6-1, 6-0, 6-3). Son meilleur rival depuis deux ans sur l'ocre parisien, Dominic Thiem (N.3), s'est également baladé, ou presque (6-1, 6-3, 7-6[6] en 2h22), contre Jack Sock, redescendu au 310e rang mondial. Enfin, la tête de série numéro un du tableau féminin, Simona Halep, a elle aussi été expéditive contre sa compatriote Irina-Camelia Begu, battue en 1h23 (6-3, 6-4).

► Alexander Zverev le marathonien

Comme souvent, il aura fallu attendre cinq manches pour connaître l'issue du match d'Alexander Zverev. Certes, Pierre-Hugues Herbert, 78e mondial, y est pour beaucoup tant le Français a perturbé le 7e joueur mondial par son jeu hyper offensif, mais il ne faut pas oublier de rappeler à quel point l'Allemand est un habitué des matches à rallonge.

Ce mercredi, c'est un combat de 3h59 qui a permis à "Sascha" de passer au troisième tour. Sa puissance a évidemment été son arme principale, sortant des services à 217km/h avec une moyenne à un peu de plus de 200 sur sa première balle. Mais ce qui est plus impressionnant, encore, c'est sa capacité à ne jamais réellement paniquer dans des scénarios toujours plus fous. S'il a perdu le titre à New York, il y a trois semaines, en finale de l'US Open contre Dominic Thiem, les matches en cinq manches est devenu sa véritable marque de fabrique. Surtout sur l'ocre parisien puisqu'Alexander Zverev n'a jamais perdu (en six matches) quand la victoire s'est jouée en cinq manches.

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