Le Mondial au Qatar en 2022 encore remis en question
La Coupe du monde 2022 au Qatar aura-t-elle lieu ? Pour Theo Zwanziger, membre du Comité exécutif de la FIFA, veut y croire. "Je crois qu'au final la Coupe du monde 2022 n'aura pas lieu au Qatar", a-t-il déclaré dans le journal Sport Bild. Il estime que les conditions climatiques empêchent la tenue d'une telle épreuve: "Les médecins disent, et j'avais insisté sur ce point dans le protocole, qu'ils ne peuvent pas garantir qu'une Coupe du monde puisse se tenir en été dans ces conditions", souligne Zwanziger dans son interview. Si des techniques de refroidissement des stades sont possibles, "la Coupe du monde ne concerne pas seulement les stades. Il y a aussi des supporteurs qui viennent des quatre coins du monde et qui seront concernés par la chaleur", rappelle-t-il. "Le premier incident mettant la vie en danger ferait l'objet d'une enquête. Et ça, personne au Comité exécutif de la Fifa ne voudrait y répondre", souligne Zwanziger.
Ce Mondial au Qatar est, depuis un moment, l'objet de vivres critiques. Après avoir soutenu cette décision, Sepp Blatter, président de la FIFA, a même fini par indiquer qu'il s'agissait peut-être d'une erreur. Et de forts soupçons de corruption pèsent sur ce vote, ainsi que sur celui donnant les Mondiaux-2018 à la Russie. La Commission d'éthique de la FIFA devrait annoncer, début 2015, les conclusions de son enquête. Pour la première fois de son Histoire, le Mondial pourrait donc avoir lieu en plein hiver, pour éviter les fortes chaleurs de l'été.
Theo Zwanziger veut croire que les Qataris pourraient subir le même sort que la Colombie. Désignée en 1974 par la FIFA pour organiser le Mondial-1986, le pays sud-américain s'était finalement retiré, en 1982, son président d'alors, Belisario Betancur, mettant en cause les demandes extravagantes de la FIFA. Mais du côté du Qatar, on se veut rassurant: "Non, je ne suis pas inquiet", assure Hassan Al-Thawadi, secrétaire général du Comité d'organisation 2022 dans le quotidien Die Welt. D'abord parce qu'il n'y a aucune base pour perdre la Coupe du monde. Et deuxièmement parce qu'il s'agit du premier Mondial au Moyen-Orient. Quand les gens pensent à cette région, c'est plutôt en termes de conflit. Le Mondial sera l'occasion d'unir les peuples. Il laissera un héritage positif". La FIFA, pour sa part, s'est contentée d'indiquer que Zwanziger évoquait "son avis personnel".
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