Le Mondial au Qatar se jouera bien en hiver
La date est cochée par tous les amateurs de foot. Par toutes les instances européennes aussi qui vont devoir se creuser les méninges et se mettre d'accord sur un calendrier. A plus de sept ans de l'échéance, il n'y a pas le feu au lac. Un Mondial en hiver, c'était de toute façon devenu une évidence tant il est humainement impossible de jouer sous 50°, combien même certains stades seraient climatisés. mais il restait à le confirmer. La Fifa a pris ses responsabilités tout en concédant quelques quelques jours à la Premier League, très attachée à son "Boxing Day" de Noël.
Une grosse coupure
"Il faut s'assurer que l'on puisse conserver intact notre programme des fêtes", tonnait il y a quelques jours le directeur exécutif de la Premier League, Richard Scudamore, qui s'inquiétait aussi de "l'intégrité du championnat, car une coupure de six ou sept semaines, ce n'est évidemment pas idéal". De manière générale, toutes les Ligues européennes sont inquiètes de voir leur compétition stoppée plusieurs semaines. En Allemagne, où la concurrence avec les sports d'hiver est la plus marquée, le manager de Mönchengladbach, Max Ebrl, estime que cette programmation "aura un impact sur le calendrier de la Bundesliga pour deux ou trois ans". D'où l'idée de certains membres de l'Association des clubs européens (ECA) de demander une compensation financière.
Un mal pour un bien ?
A la Fifa, cette demande a été vite balayée puisqu'en sept ans, il y a tout le temps pour s'organiser. Mais pour Jean-Michel Aulas, le dossier peut encore bouger: "On a obtenu de l'UEFA des dédommagements pendant ses compétitions. Nous sommes au début des discussions. N'oublions pas que la FIFA entre en période électorale (pour la présidence, avec un vote le 29 mai à Zurich). On verra une fois les élections passées". Heureusement, quelques voix s'élèvent pour approuver ce choix. "Le Mondial arrive normalement à la fin d'une longue saison éprouvante, quand les joueurs sont cramés, explique l'ancien international anglais Phil Neville. D'un point de vue anglais, ce pourrait bien être la meilleure chose qui nous soit arrivée. On aurait une équipe fraîche comme jamais avant un Mondial ". Beaucoup plus fraîche que sous 50° !
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