Le prince Philip, un fan de sport et un cavalier couronné
Le Royaume-Uni enterre samedi 17 avril celui qui aura accompagné la reine Elizabeth II pendant près de 75 ans. Philip Mountbatten, duc d'Edimbourg, mort à 99 ans vendredi 9 avril, était un passionné de sport en général, et un grand spécialiste d'équitation en particulier. Pour l'occasion, de nombreuses manifestations sportives ont été décalées pour respecter le temps des funérailles.
L’histoire raconte que la reine est tombée sous le charme du prince Philip alors qu’il enjambait le filet d’un terrain de tennis au cours d’un match. Il était pourtant plus à l’aise en selle que raquette à la main. Président de la Fédération équestre internationale entre 1964 et 1986, il a d’abord excellé au polo, avant de briller en attelage.
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S’il a longtemps pratiqué le cricket durant son adolescence, le prince Philip s'est ensuite tourné vers le polo, une passion héritée de son oncle, le comte Louis Mountbatten. Il a notamment formé l’équipe de Windsor Park, avec laquelle il a remporté plusieurs trophées majeurs, dont la British Open Gold Cup en 1957 et 1966, et participé au prestigieux Hurlingham Open, en Argentine, en 1966.
En 1955, il fonde également le Guards Polo Club, le club des officiers de la cavalerie, qui deviendra l’une des plus prestigieuses équipes du monde. Il en était le président jusqu’à sa mort. Le club a annulé ses rencontres programmées durant la période de deuil, et lui a rendu hommage : "Son Altesse royale était un passionné de polo au Guards Polo Club depuis plus de six décennies et ses précieux conseils manqueront à notre président, conseil d’administration, joueurs, membres et staff".
Champion du monde d’attelage en 1980
En 1971, le prince Philip, qui souffre d’arthrite, décide de se retirer du polo à l'âge de 50 ans. Passionné d’équitation, comme sa femme, il choisit de se consacrer à l’attelage, un sport dont il a très largement participé au développement et à l’élaboration de certaines règles. Le duc d’Edimbourg est sélectionné à plusieurs reprises avec la sélection britannique aux championnats du monde et d’Europe et il remporte même la médaille d’or par équipes aux championnats du monde en 1980.
Il a transmis à son tour sa passion pour l’équitation à sa fille, Anne, sacrée championne d’Europe de concours complet en 1971, qui a participé aux Jeux olympiques de Montréal en 1976, et à sa petite-fille, Zara Phillips, championne du monde de concours complet en 2016 et vice-championne olympique par équipe en 2012. Le prince consort est également à l’initiative des Pony-Games, une compétition entre les clubs de poneys dont le trophée porte son nom.
De l'intérêt pour la voile et le rugby
Amiral au sein de la Royal Navy, le prince Philip était également un mordu de voile. Il a participé, à deux reprises à la semaine de Cowes, célèbre compétition de voile qui se dispute au large de l'île de Wight, en 1957 et 1962.
Il était aussi un amateur de rugby et avait assisté, en 2015, à la finale de la Coupe du monde à Twickenham, opposant les All Blacks à l'Australie. Et en 2017, le célèbre arbitre Nigel Owens, invité à Buckingham Palace, s'amusait de voir le prince lui demander "si les introductions en mêlée allaient être arrangées".
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L’ouverture de JO de Melbourne 1956
En 73 ans de mariage avec la reine Elizabeth II, le prince Philip a représenté à de nombreuses reprises son épouse lors d’événements. A Melbourne, en 1956, il déclare ouverts les premiers Jeux olympiques organisés dans l’hémisphère sud, devant une foule de 100 000 personnes. Il a également remis de nombreux prix et trophées, souvent en compagnie de la reine, comme l’unique Coupe du monde de football remportée par l’Angleterre, en 1966, à Wembley. En 2012, le couple royal avait également accueilli, à Windsor, le relais de la flamme olympique avant les Jeux de Londres.
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