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Le public a-t-il assez soutenu Tsonga?

C'est la question qui divise au lendemain de la défaite du Français en demi-finale face à Stanislas Wawrinka. Si Tsonga et son entourage louent le support du Court Philippe Chatrier, d'autres auraient espéré plus de ferveur et de passion derrière le Tricolore.
Article rédigé par Julien Lamotte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
Jo-Wilfried Tsonga  (STEPHANE ALLAMAN / ST?PHANE ALLAMAN)

C'est Jo-Wilfried Tsonga qui, en premier, est monté au créneau pour éteindre le feu d'une polémique naissante. Une fois encore, le public français, et particulièrement les VIP du Philippe Chatrier, étaient au centre du débat. Coupables de tiédeur selon certains qui attendaient à un Central en fusion, ces "supporters" ont de nouveau été taxés de nantis ne connaissant rien au tennis, plus présents dans les tribunes pour conclure des affaires et profiter des petits fours que pour encourager un Français en demi-finale d'un Grand Chelem. Bien sûr, les clichés ont la vie dure et la vérité est sans doute moins caricaturale, mais le fait est que vendredi, le public n'a pas joué un rôle majeur. 

Le premier intéressé ne s'en est pourtant pas plaint. "Ils ont beaucoup apprécié le match et le jeu que j'ai développé, c'est bien, ça fait plaisir. Ils m'ont aidé et poussé énormément pendant le tournoi. C'était une expérience géniale d'être soutenu par le public comme cela", déclarait Tsonga après le match, qui ajoutait en substance ne pas avoir entendu les sifflets qui avaient accompagné la sortie de Wawrinka après sa victoire. Thierry Ascione, l'un des coachs du Manceau, n'accablait pas non plus les spectateurs. "Je ne les ai pas trouvés absent. C'est vrai qu'au début, le stade n'était pas totalement plein. On connaît ce rapport aux relations publiques entre midi et deux à Roland-Garros, mais on ne peut rien n'y faire. Quand le stade s'est rempli petit à petit, l'ambiance était au rendez-vous en fonction de l'intensité, des beaux points. En même temps, on ne peut pas non plus leur demander de s'exciter sur trois doubles fautes ou deux coups droits dans le couloir."

Quand la chaleur devient torpeur...

Une façon de dire que Tsonga, par son début de match, comme par son "body language", n'est pas allé "cherché" son public comme sait si bien le faire un Gaël Monfils par exemple. Mais est-ce vraiment au joueur de faire le premier pas ? "Il était tellement dans sa bulle pendant un set et demi, qu'il s'en est dégagé une certaine passivité, analysait pour sa part Arnaud di Pasquale, directeur technique national à la FFT. "Ensuite, il a retrouvé un peu d'énergie, il a serré le point une fois et tout le public était debout." Dans le clan français on fait donc bloc pour ne pas stigmatiser un soutien qui a tendance à faiblir au fur et à mesure que le tournoi avance. Et que les places deviennent plus chères... 

Un élément est cependant à prendre en compte au moment d'instruire le procès des loges présidentielles. Arnaud Clément, l'entraîneur de la France en Coupe Davis, revient sur ce facteur impondérable : "Il faisait 35 degrés pour les joueurs, il faisait aussi 35 pour les spectateurs dans le public et c'est peut-être eux qui ont souffert le plus de la chaleur. On s'attendait à une ambiance un peu plus électrique sur le court, c'est comme ça". Il est vrai quand le mercure a baissé, l'ambiance, elle, est montée de plusieurs degrés. Le problème, c'est que c'était pour le match Djokovic-Murray. 

Quand Murray fait se dresser le Central en vidéo : 

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