Le Racing à l'assaut de la forteresse clermontoise
L'entraîneur argentin du club francilien Gonzalo Quesada assure ne vouloir faire aucune "impasse" en ce début de saison. Pourtant, il n'a pas hésité à faire tourner et mis ses titulaires sur le banc (Szarzewski, Machenaud, Chavancy, Ducalcon) ou au repos (Van Der Merwe) en raison d'un principe de réalité très simple: la récupération. Même si le quinze aligné est cohérent, il risque de souffrir sur la pelouse de Marcel Michelin. Quelques soient les nouvelles intentions de jeu insufflées par Quesada, le Racing affronte une équipe qui ne perd plus chez elle. Faut-il envoyer ses meilleures armes sur un match, plus que les autres, difficile à gagner? Agen et Bordeaux-Bègles ont clairement fait une sorte d'impasse hier sur les pelouses respectives de Toulouse (62-13) et de Toulon (42-12).
Un test pour les deux équipes
Car combien d'équipes ont tenté de faire un "coup" à Clermont et y ont laissé beaucoup d'énergie, parfois sans même ramener un point ? "On va essayer de jouer notre chance, de faire mieux que les 44 dernières équipes qui sont allées jouer chez eux", assure pourtant le technicien argentin. Il entend éprouver les progrès de son équipe en plein rodage d'un ambitieux jeu de mouvement. "On ne va pas changer notre philosophie (de jeu) du début de saison", explique l'ouvreur Jonathan Wisniewski. "La balance est peut-être de 90%-10% de chances qu'on s'impose, mais on va jouer nos 10% à fond". Avec une charnière Bélie-Wisniewski inédite en match officiel, les premières titularisations cette saison du talonneur Bianchin, du pilier Sa, du deuxième ligne Metz et la première à l'arrière de l'équipe francilienne de Benjamin Dambielle, les remplaçants Ciel et Blanc tenteront de déstabiliser une équipe clermontoise en quête de régularité dans ses résultats et ses performances (victoire à Bayonne, défaite à Montpellier, victoire contre Perpignan).
En Auvergne, la semaine a été placée sous le signe de la défense après la victoire en trompe l'oeil face à Perpignan (51-31). L'entraîneur Vern Cotter a en effet peu goûté les quatre essais encaissés par ses joueurs alors qu'ils jouaient à 15 contre 14. "On se prépare à un gros combat. Il faut qu'on s'applique sur notre défense", confirme le troisième ligne Julien Bardy. "Le Racing, c'est une formation qui a su faire évoluer sa façon de jouer, avec une palette plus élargie. Même s'ils sont à la recherche d'automatismes, ils vont essayer de nous surprendre", prévient l'entraîneur-adjoint Frank Azéma. Excepté Sivivatu, Skrela et Rougerie, Clermont aligne ses meilleures forces pour enchaîner. Avec une équipe originale, l'effet de surprise sera sans aucun doute un des atouts du Racing pour faire tomber Clermont sur sa pelouse, comme Biarritz le 21 novembre 2009 (16-13).
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