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Le Racing tombe de haut, Biarritz lave l'affront

Les Saracens ont sérieusement refroidi les espoirs du Racing-Métro de se qualifier en quarts de finale de la Coupe d'Europe, en l'emportant (19-14) lors de la 4e journée. De son côté, Biarritz a pris une belle revanche sur les Italiens d'Aironi en s'imposant 34-3 à domicile. Battu 28-27 samedi dernier sur le terrain de leurs adversaires qui n'avaient pas, jusque-là, remporté le moindre match cette saison, le BO a relevé la tête sur sa pelouse du stade d'Aguiléra.
Article rédigé par Gilles Gaillard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 5min
Johny Léo'o, le joueur du Racing essaie d'empêcher un essai des Saracens

Un Racing à deux vitesses...
Les Sarries, défaits 24-21 chez eux le week-end dernier ont sauvé l'honneur, après trois défaites de rang dans la compétition. La rencontre s'annonçait déjà sous de biens mauvais auspices pour les Ciel et Blanc. Alors que la neige recouvrait peu à peu la pelouse, le capitaine Sébastien Chabal, ainsi que Jone Qovu et Henry Chavancy devaient déclarer forfait, souffrant d'une gastro-entérite.

Dans ces conditions, les Saracens s'adaptaient le mieux, alternant jeu au large et au pied, misant sur l'oeil et la botte d'Owen Farrell pour occuper le camp francilien et mettre sous pression par des chandelles les trois-quarts du Racing. Bousculé sur leurs fondamentaux, à savoir la conquête et les ballons portés, le Racing a pris l'eau en première période. Farrell enchaînait trois pénalités puis une de ses percées, exploitée par le centre Brad Barritt qui trouvait l'intervalle, amenait l'essai.

Menés 16-0 à la pause, les hommes de Pierre Berbizier réagissaient ensuite en inscrivant deux essais transformés. L'ailier Mirco Bergamasco contrait une chandelle de Neil de Kock en sortie de regroupement et filait aplatir dans l'en-but. Puis, après une mêlée sur les cinq mètres anglais, le capitaine Nicolas Durand partait au ras. Revenus à 16-14, les Ciel et Blanc échouaient cependant à passer en tête, François Steyn manquant une pénalité (65e) et l'inévitable Farrell en ajoutant une pour les Anglais à la sirène.

Biarritz prend sa revanche...
Biarritz a donc engrangé le maximum de points en disposant aisément des Italiens d'Aironi et inscrivant les quatre essais du bonus offensif. Ce succès conforte le BO, avec un Yachvili en verve et auteur d'un sans-faute aux coups de pied, en position de leader de sa poule (15 points) avant le match opposant ses rivaux, Bath et l'Ulster, samedi, et lui permet de croire à son quart de finale, au stade Anoeta de Saint-Sébastien.

Battus (27-28) à Viadana par la franchise italienne, les Biarrots, piqués au vif, avaient une revanche à prendre sur leur adversaire moins réputé mais voulaient empocher le bonus offensif afin de se rassurer avant leurs derniers matches de poule en janvier et février prochains. Sous la pluie, Biarritz, qui avait déjà décroché le bonus offensif au match aller malgré le revers, faisait le maximum pour creuser l'écart. Après l'ouverture du score sur une pénalité de Yachvili, ils écartaient le jeu et Balshaw concluait en bout de ligne (10-0, 10e). Grâce à des avants dominateurs tant en mêlées fermées qu'en regroupements, Biarritz remplissait la moitié de leur contrat en menant à la pause (20-0) grâce à un essai de pénalité et une nouvelle pénalité de Yachvili.

Les vice-champions d'Europe, désireux de décrocher le point de bonus offensif parvenaient à leurs fins grâce à deux essais de Ngwenya après une mêlée biarrote conquérante (45e) puis par un autre d'August en conclusion de trois percussions (55e). Cet objectif atteint et la victoire assurée, les Basques lâchaient du lest. Bocchino en profitait pour inscrire sur pénalité les trois premiers points des Transalpins (60e).

Dimitri Yachvili (demi de mêlée de Biarritz): "Vu le match du week-end  dernier et des conditions climatiques, le contrat est rempli. On a eu beaucoup  d'agressivité et une bonne conquête.  La cicatrice n'est pas encore refermée,  elle ne se refermera jamais, mais comptablement on reste dans la course. On a  montré une autre image que la semaine dernière. Il fallait à tout prix se  racheter, c'est chose faite, il faut continuer. Il faut aller de l'avant,  oublier ce qui s'est passé la semaine dernière, une véritable erreur de  parcours".

Simon Mannix (entraîneur du Racing-Métro): "On a eu des problèmes de choix avec le ballon lors de la première période. Ce n'était pas la journée pour jouer vraiment au large mais pour simplifier les choses. On l'a bien fait en deuxième mi-temps, avec un bon jeu au pied, des bonnes montées défensives pour mettre l'adversaire à la faute. Mais on l'a fait 40 minutes trop tard et ça nous coûte cher. C'est frustrant, on était capable de gagner ce genre de match. En première mi-temps, notre intelligence de jeu était inexistante. La leçon était dure. Ce n'est pas le visage que l'on voulait montrer à notre public."

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