Le Real croque Lyon
La marée madrilène
Corrigés 0-4 il y a quinze jours à Santiago-Bernabeu, les Lyonnais avaient une grosse envie de revanche. Mais privés de pas moins de 4 joueurs (Lisandro, Bastos, Mensah et Cissokho) et face à une équipe madrilène en grande forme (huit victoires d'affilée), lOL prenait rapidement leau dans son antre de Gerland. Plus solides techniquement, les Madrilènes imposaient leur tempo au grand dam des locaux qui subissaient de plein fouet pendant la première mi-temps. Heureusement pour ces derniers, leur portier Hugo Lloris était bien en place. Il était notamment à la parade de la première grosse occasion des Merengues tirée par Karim Benzema (10e).
Cristiano Ronaldo, Di Maria et Mesut Ozil tentaient également leur chance. Cétait finalement lattaquant portugais qui finissait par trouver la faille. Un coup franc était sifflé en faveur des Madrilènes suite à mauvais geste de Gourcuff sur Benzema. Ronaldo ne manquait pas cette belle occasion à seulement 30 mètres des buts lyonnais (0-1 à la 24e). Cette ouverture du score était logique vu la domination sans partage des hommes de José Mourinho. Nullement abattu, Lloris continuait de limiter les dégâts face à Benzema (31e) et Ozil (29e). Côté lyonnais, on essayait bien de reprendre le dessus mais, aux quelques sollicitations, Iker Casillas répondait présent. Comme face à Källström (28e) et Gourcuff (45e) où il dépliait sa grande carcasse pour écarter le danger. Menés 1-0, les Lyonnais regagnaient les vestiaires avec sans doute un peu despoir mais on se souvient quil y a 15 jours, à Bernabeu, avant la raclée, il en était déjà de même
Et de 100 pour Ronaldo !
En seconde période, comme on pouvait également sy attendre, les Espagnols repartaient sur le même rythme et Benzema se montrait toujours aussi vivace et sur les bons coups mettant la défense lyonnaise sous pression. A lheure de jeu, la fatigue commençait sans doute à se faire sentir pour les Rhodaniens qui laissaient de plus en plus despaces à leurs adversaires du jour. Et loin dêtre hors datteinte, les Madrilènes multipliaient logiquement les assauts. Mais la réussite nétait pas à son maximum. Bien lancé, Benzema était sifflé hors-jeu. Di Maria était stoppé par Cris. Ozil voyait son corner détourné par Lloris. Et le portier lyonnais interceptait une énième frappe de Ronaldo. Tout ça en moins de 5 minutes. Les occasions lyonnaises se faisaient, quant à elles, de plus en plus rares. Et quand Ederson parvenait à sen procurer une, Casillas vérouillait ses buts avec panache (68e).
A 20 minutes du coup de sifflet, les Espagnols réalisaient le break. Un contact pas vraiment dangereux dans la surface de réparation de Dabo sur Ronaldo offrait au Portugais la balle du 2-0 sur un plateau (69e). Il signait là son 100e but avec le Real en seulement 105 matches ! Si les Merengues continuaient à se montrer incisifs jusque dans les ultimes instants, le score nallait plus évoluer. En dépit dune belle frappe de Briand qui finissait sur la transversale alors que Casillas était largement battu (78e). Cette 9e victoire de rang toutes compétitions confondues permet aux Madrilènes de conforter leur statut de leader du groupe D (12 points) et d'empocher ainsi la qualification pour les 8e de finale. La victoire 4-0, dans le même temps, de lAjax Amsterdam (2e avec 7 points) sur le Dynamo Zagreb ne fait pas les affaires des Lyonnais, désormais bons troisièmes (4 points). Les troupes de Rémy Garde peuvent toutefois remercier Lloris car, sans son talent, l'addition aura été nettement plus salée !
Karim Benzema (attaquant du Real Madrid): "On s'est qualifié avec la manière, après avoir fait une très bonne première mi-temps. On est bien rentré dans le match, même si on jouait à l'extérieur. On a eu beaucoup d'occasions, mais on est tombé sur un grand gardien, Hugo Lloris. Lyon n'a pas très bien joué en première mi-temps et, en deuxième, ils ont haussé leur niveau et nous ont mis en danger, ils ont touché la barre. Il y a toujours de l'émotion quand je reviens ici: c'est ici que j'ai grandi, c'est mon club depuis tout petit et c'est grâce à ce club que je suis à Madrid. Mais une fois sur le terrain, je fais abstraction de tout cela. J'espère que Lyon va se qualifier. En tout cas, nous, on ne veut pas laisser filer de points."
Rémi Garde (entraîneur de Lyon): "Le Real est très fort. Le match a été difficile pour nous. Nous aurions peut-être pu accrocher un résultat nul. Il y a un talent individuel très important du côté du Real mais aussi un côté collectif qui fonctionne très bien avec beaucoup de dézonages qui posent beaucoup de problèmes à l'adversaire. Cela donne une organisation très difficile à contrer même si nous y sommes parvenus par moments. Sur la double confrontation, l'écart entre les deux équipes et les deux clubs est important. L'Olympique lyonnais a communiqué là-dessus en début d'année avec une nouvelle ère pour notre club au point de vue économique. Sur la seconde période, nous avons eu des opportunités pour un résultat nul et, si nous l'avions obtenu, nous ne dirions pas que battre le Real est insurmontable. L'objectif maintenant est de gagner les deux derniers matches en espérant que l'Ajax se fasse accrocher sur son dernier match contre le Real. Nous sommes capables de le faire mais les deux dernières confrontations seront difficiles contre l'Ajax et face à Zagreb. L'objectif est de nous qualifier."
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