Le Real déroule
Jose Mourinho avait prévenu qu'il alignerait "une équipe forte" pour respecter l'adversaire aussi bien que le public. C'était effectivement le cas au coup d'envoi où la grosse artillerie est alignée d'entrée, à l'exception notable de Karim Benzema, laissé au repos. Raphaël Varane, lui, était bien titulaire.Et c'est peu dire que le jeune défenseur tricolore est peu sollicité en ce début de match. Le Real assiège le but de l'Apoel et, après quelques escarmouches, ouvre le score par l'inévitable Cristiano Ronaldo, seul au second poteau pour reprendre du genou un centre de Marcelo (26e). 48e but toutes compétitions confondues pour le Portugais et surtout 100e but pour le trio CR7-Higuain-Benzema cette saison. Le record du Barça 2009 (Messi-Eto'o-Henry) est égalé. Pour le moment.
Le trio Ronaldo-Higuain-Benzema dépasse les 100 buts
Très présent depuis le début de la rencontre, Kaka est récompensé à la 36e minute. Ou plutôt le Brésilien se récompense lui-même en inscrivant, d'une superbe frappe enroulée, le but du break pour le Real. Les Merengue sont partis pour écraser l'Apoel. Sauf que les hommes de Mourinho versent un peu trop dans l'individualisme et butent sur une défense chypriote courageuse. Nicosie tient ainsi jusqu'à la pause puis, mue par un magnifique sursaut d'orgueil, tente même de réduire le score. L'Apoel y parvient, à la stupeur générale, grâce à Manduca qui conclue d'un plat du pied une remarquable action collective (2-1, 37e). S'en suit un vrai moment de flottement où le Real bafoue son football et où les insulaires sont tout près d'égaliser. Comme souvent dans ces cas-là, Cristiano Ronaldo joue les sauveurs. Un coup-franc magistral du Portugais, pourtant excentré, redonne au score un reflet plus logique (3-1, 76e) en même temps qu'il permet au Real de dépasser le Barça au classement des trios buteurs avec désormais 101 unités au compteur.
La fin de match est complètement débridée entre des Chypriotes qui jouent le tout pour le tout et le Real qui se régale sur chaque incursion dans le camp adverse. Callejon, à peine rentré, marque ainsi le 4e but des Merengue avant que Solari, le frère d'un ancien joueur du Real, ne réduise ironiquement le score pour l'Apoel sur pénalty (82e). Le dernier mot est toutefois pour la Maison Blanche et, comme un symbole, il appartient à Angel Di Maria. De retour après de longs mois d'absence, l'Argentin conclut cette partie folle par un lob génial qui fait chavirer Santiago Bernabeu (5-2, 84e). La puissance de feu du Real Madrid a encore frappé. Prochaine cible, le Bayern Munich.
Déclaration :
José Mourinho, entraîneur du Real Madrid : "Barcelone jouera la finale parce qu'ils sont très forts. Pour moi, Barcelone n'est pas le favori, c'est le super favori et notre demi-finale face au Bayern est équilibrée. Ce sont deux équipes très fortes, et qui jouent bien. Eux, ils ont la motivation de jouer la finale à domicile".
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