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Le Real grand favori face à San Lorenzo

Le Real Madrid, champion d'Europe qui reste sur une impressionnante série de 21 victoires, devrait se saisir d'une nouvelle couronne à Marrakech, lors de la finale du Mondial des clubs, face aux Argentins de San Lorenzo, condamnés à un hypothétique exploit.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Karim Benzema et Cristiano Ronaldo (Real Madrid) (JALAL MORCHIDI / ANADOLU AGENCY)

Peu réputé pour être du genre à parader, l'entraîneur Carlo Ancelotti l'a  lui-même proclamé à l'issue de la demi-finale remportée haut la main (4-0) face  aux Mexicains de Cruz Azul, mardi soir: son équipe "mérite le titre mondial". Laborieux vainqueur, le lendemain, des semi-professionnels néo-zélandais  d'Auckland City (2-1 après prolongation), le capitaine de San Lorenzo, Juan  Mercier, n'a pas eu la force de prendre le contre-pied du technicien italien. "Nous allons jouer contre la meilleure équipe du monde. Il va nous falloir  travailler pour voir ce qu'on peut améliorer (...), ce qu'on peut espérer",  a-t-il soupiré. Bien que lauréate de la prestigieuse Copa Libertadores, l'équipe de coeur  du pape François ne peut guère compter que sur un miracle, dans la mesure où  absolument tout penche en faveur du Real.

Joueurs et entraîneur de la "Maison Blanche" le disent à qui mieux mieux.  Le club madrilène, assuré de passer les fêtes en tête de la Liga, bien lancé en  Ligue des champions avant son huitième face à Schalke 04, a une pêche d'enfer. Ce Mondial des clubs, que le géant espagnol n'a encore jamais remporté, est  d'ailleurs une formidable occasion de clore en beauté "une année inoubliable",  a résumé Carlo Ancelotti. Pour la finale, le club madrilène devrait enregistrer le retour de sa  vedette colombienne James Rodriguez, remis d'une blessure à un mollet. Perspective guère plus réjouissante pour San Lorenzo, le Portugais  Cristiano Ronaldo, en lice pour le Ballon d'or et qui a inscrit 25 buts en 15  matches de Liga, se fera sûrement un point d'honneur à trouver le chemin des  filets, après ses deux passes décisives contre Cruz Azul.

Preuves d'amour

S'il fallait trouver un bémol, le défenseur central Sergio Ramos, touché à  la jambe gauche en demi-finale, ne s'est pas entraîné avec ses coéquipiers  jeudi. Mais d'après la presse espagnole, il ne s'agit d'une simple mesure de  précaution pour le premier buteur du Real en demie. Face à cet implacable état des lieux, le club argentin, qui vient de  terminer son championnat à une modeste huitième place, ne peut même pas se  réfugier derrière des statistiques... sans même mentionner les 21 victoires de  rang du Real Madrid ! Après dix éditions du Mondial des clubs, la balance penche ainsi en faveur  des Européens (six titres, contre quatre pour l'Amérique du sud), et le fossé  ne donne pas franchement le sentiment de se combler.

L'an dernier, le club brésilien Atletico Mineiro avait échoué à atteindre  la finale pour y défier le Bayern Munich, futur facile vainqueur du Raja  Casablanca. A Marrakech, même si les supporteurs argentins sont nombreux à avoir fait  le long déplacement, San Lorenzo devra en outre composer avec l'écrasante  majorité des 37.000 spectateurs, bien décidée à multiplier les preuves d'amour  à l'égard du Real, l'un des deux clubs les plus populaires au Maroc avec le FC  Barcelone. "On va se donner à 100%. Vous ne comprenez rien à ce sport si vous ne rêvez  pas de gagner", a fait valoir l'entraîneur argentin, Edgardo Bauza. Au tour précédent, son homologue mexicain Luis Fernando Tena avait lui  aussi misé sur la magie du football, qui "réserve parfois des surprises". Sans  résultat.

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