Le Real grand favori face à San Lorenzo
Peu réputé pour être du genre à parader, l'entraîneur Carlo Ancelotti l'a lui-même proclamé à l'issue de la demi-finale remportée haut la main (4-0) face aux Mexicains de Cruz Azul, mardi soir: son équipe "mérite le titre mondial". Laborieux vainqueur, le lendemain, des semi-professionnels néo-zélandais d'Auckland City (2-1 après prolongation), le capitaine de San Lorenzo, Juan Mercier, n'a pas eu la force de prendre le contre-pied du technicien italien. "Nous allons jouer contre la meilleure équipe du monde. Il va nous falloir travailler pour voir ce qu'on peut améliorer (...), ce qu'on peut espérer", a-t-il soupiré. Bien que lauréate de la prestigieuse Copa Libertadores, l'équipe de coeur du pape François ne peut guère compter que sur un miracle, dans la mesure où absolument tout penche en faveur du Real.
Joueurs et entraîneur de la "Maison Blanche" le disent à qui mieux mieux. Le club madrilène, assuré de passer les fêtes en tête de la Liga, bien lancé en Ligue des champions avant son huitième face à Schalke 04, a une pêche d'enfer. Ce Mondial des clubs, que le géant espagnol n'a encore jamais remporté, est d'ailleurs une formidable occasion de clore en beauté "une année inoubliable", a résumé Carlo Ancelotti. Pour la finale, le club madrilène devrait enregistrer le retour de sa vedette colombienne James Rodriguez, remis d'une blessure à un mollet. Perspective guère plus réjouissante pour San Lorenzo, le Portugais Cristiano Ronaldo, en lice pour le Ballon d'or et qui a inscrit 25 buts en 15 matches de Liga, se fera sûrement un point d'honneur à trouver le chemin des filets, après ses deux passes décisives contre Cruz Azul.
Preuves d'amour
S'il fallait trouver un bémol, le défenseur central Sergio Ramos, touché à la jambe gauche en demi-finale, ne s'est pas entraîné avec ses coéquipiers jeudi. Mais d'après la presse espagnole, il ne s'agit d'une simple mesure de précaution pour le premier buteur du Real en demie. Face à cet implacable état des lieux, le club argentin, qui vient de terminer son championnat à une modeste huitième place, ne peut même pas se réfugier derrière des statistiques... sans même mentionner les 21 victoires de rang du Real Madrid ! Après dix éditions du Mondial des clubs, la balance penche ainsi en faveur des Européens (six titres, contre quatre pour l'Amérique du sud), et le fossé ne donne pas franchement le sentiment de se combler.
L'an dernier, le club brésilien Atletico Mineiro avait échoué à atteindre la finale pour y défier le Bayern Munich, futur facile vainqueur du Raja Casablanca. A Marrakech, même si les supporteurs argentins sont nombreux à avoir fait le long déplacement, San Lorenzo devra en outre composer avec l'écrasante majorité des 37.000 spectateurs, bien décidée à multiplier les preuves d'amour à l'égard du Real, l'un des deux clubs les plus populaires au Maroc avec le FC Barcelone. "On va se donner à 100%. Vous ne comprenez rien à ce sport si vous ne rêvez pas de gagner", a fait valoir l'entraîneur argentin, Edgardo Bauza. Au tour précédent, son homologue mexicain Luis Fernando Tena avait lui aussi misé sur la magie du football, qui "réserve parfois des surprises". Sans résultat.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.