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Le rêve américain de la Belgique

Il est l'heure d'écrire une nouvelle histoire. La Belgique en a marre de vivre dans le passé et les effluves de sa demi-finale au Mondial 1986. Un rêve qui pourrait se concrétiser en cas de victoires sur les Etats-Unis en huitièmes de finale (22h). Auteurs d'un carton plein en poule, les Belges n'ont plus besoin de convaincre …ou presque.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
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Aux Diables les critiques ! Avec son équipe, la Belgique navigue en pleine confusion des sentiments. Depuis le début de la compétition, l'équipe de Marc Wilmots fédère autant qu'elle génère un flot de réserves. Le prix d'une si longue attente de voir revenir une équipe au plus niveau. Le prix de la passion que connaît bien le sélectionneur belge, ancien international de 1990 à 2002. Mais en Belgique comme ailleurs les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Que les fans et observateurs restent sur leur faim ne perturbent pas Wilmots. L'équilibre de son équipe et les résultats qu'elle obtient lui suffisent. "Ca ne me préoccupe pas, explique-t-il. J'ai vu une équipe en place, un bloc collectif qui défend ensemble, qui attaque ensemble. Un équipe qui se crée des occasions et qui en concède peu. Je ne sais pas ce que vous voulez", a-t-il lancé dimanche à la presse. Comme son meneur Eden Hazard, ils veulent du jeu. Y en aura-t-il davantage avec un enjeu grandissant ? "Plus aucune équipe, enfin j'espère, ne va calculer, indique-t-il. Depuis le début du tournoi, nous avons dû buter sur des équipes très compactes et très renforcées. Des formations qui n'avaient qu'une seule intention : nous attendre et partir en contre. Mardi, à Salvador, ce devrait être un match ouvert avec un peu plus d'espaces. Ce qui a priori devrait nous permettre de davantage développer notre jeu".

Deux équipes affamées

Match ouvert ou pas, Wilmots ne veut rien regretter. "Mon message à ceux qui seront sur le terrain sera très clair : allez-y à fond, les petits ! Ne vous retenez surtout pas. Le neuf sur neuf (9 pts sur 9 possible dans la première phase, ndrl) va nous permettre de jouer libéré. Les gars ont faim. Ils vont tout faire pour ne pas avoir de regret." Le sélectionneur belge connaît notamment la valeur de l'équipe américaine et son engagement. "Ce match, ce sera la guerre. Cette équipe n'a peur de rien et est convaincue de pouvoir battre tout le monde. Mais nous aussi, explique-t-il. Quand je vois les qualités de course et la fraîcheur de mes médians (milieux de terrain, ndlr), je n'ai pas peur". La peur n'est pas non plus dans le vocabulaire de Jürgen Klinsmann. "C'est une autre compétition qui commence. C'est le message que j'ai déjà fait passé à mes gars : on ne doit absolument pas avoir peur de la Belgique. J'ai dit: +Yes, we can !+ dans le vestiaire". Sur ce qu'ils ont montré en début de tournoi, les USA n'ont pas, ou plus, de complexe à avoir. Il va bien falloir un jour arrêter de les considérer comme des outsiders.

Les Diables Rouges diminués

Klinsmann a aussi pris les rênes de la sélection pour ça. L'Allemand apporte sa culture de la victoire et demande plus qu'un huitième à ses joueurs. "Sortir d'un groupe avec l'une des meilleures nations de la planète foot (l'Allemagne), un outsider à la victoire finale (le Portugal) et la  meilleure équipe d'Afrique (le Ghana), c'est déjà une sacrée performance. Mais on ne veut pas s'arrêter là, rappelle Klinsmann. Nous voulons être un jour dans le  top 10 - top 12 mondial. Aussi si nous voulons y être, c'est maintenant le moment." Petit coup de pouce du destin, les Belges seront diminués pour ce match. Wilmots pourrait devoir se passer de son capitaine Vincent Kompany (aine) et de Thomas Vermaelen (ischio-jambiers) alors qu'Anthony Vanden Borre est forfait pour le reste du mondial (fissure du péroné gauche) et que d'autres joueurs (Fellaini, Dembélé, Ciman) ont connu des pépins physiques ces derniers  jours. Ajouté à la suspension de Steven Defour, ça commence à faire beaucoup. Mais comme Wilmots a pu faire souffler ses cadres contre la Corée du Sud, les Diables Rouges seront compétitifs. Alors, pour qui ce rêve américain ?

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