Le titre peut-il échapper à l'Allemagne ?
Abonnée au dernier carré
L'Allemagne n'est jamais là par hasard. Pour les parieurs, la Mannschaft est une assurance tout risque même si sa cote n'est pas des plus élevées. Et pour cause, sur les 16 dernières Coupes du monde (2014 compris), elle a atteint 12 fois le dernier carré et huit fois la finale. Une régularité incroyable et unique en son genre. Autant dire que l'incroyable, c'est quand elle échoue en quarts de finale. Ce poids de l'histoire n'en est pas un puisque que chaque génération reprend le flambeau de la précédente pour y ajouter d'autres lignes, d'autres records.
Des stars et un collectif
Il n'y a aucun Neymar, Messi ou Ronaldo dans l'équipe d'Allemagne. Adulés dans leur pays, Müller, Özil ou Neuer ne sont pas des méga stars candidats au ballon d'or. Ils sont tous reconnus pour leur talent mais aucun n'a l'aura suffisante pour prendre l'équipe sur son dos. De toute façon, ce n'est pas la peine car la vraie star c'est toute l'équipe. Comme ses prédécesseurs, Joachim Löw s'appuie sur un collectif extrêmement solide avec une colonne vertébrale idéale. De Neuer à Müller en passant par Hümmels, Khedira et Kroos, chaque poste clé est occupé par un homme expérimenté et diablement efficace. Et le groupe ne se résume à 11 joueurs puisque les jeunes pousses participent déjà à la fête. Schürrle est le "super-sub" de Klose, le nouveau recordman des buts en Coupe du monde (16e), et Draxler a lui aussi goûté à une demi-finale. A l'Euro 2016, les Allemands sont bien favoris.
L'Algérie et le Ghana ont ouvert une voie
Dans ce Mondial, deux nations africaines ont contrarié les Allemands. En poule, le Ghana a résisté 2-2 en mettant de la folie dans son jeu. En huitièmes, ce sont les Algériens qui ont poussé la Mannschaft aux prolongations. Moins de folie chez les Fennecs mais une équipe parfaitement en place défensivement qui se projette très vite devant. L'Algérie a eu plusieurs occasions de contre mais elle a manqué de ce réalisme froid qui a fini par les cueillir. Pour avoir une chance de battre l'Allemagne, ce n'est pas un secret mais tout part d'une bonne défense. Une fois le premier but encaissé, tout devient très compliqué. Ce n'est pas les Français et les Brésiliens qui en diront le contraire.
En finale, ce n'est pas toujours ça
Bizarrement, c'est en finale que le réalisme allemand est le plus loin de ses standards habituels. Avec 3 titres en 7 finales, on ne peut pas parler d'une très grande réussite. A leur décharge, les Allemands sont aussi tombés dans des circonstances particulières. En 1966 contre les Anglais à Wembley. En 1982 face à l'Italie trois jours après le dantesque match de Séville contre la France (victoire aux tirs au but après avoir été mené 3-1 en prolongation). En 1986 contre l'Argentine du génial Maradona. En 2002 face au Brésil de Ronaldo, Rivaldo et Ronaldinho. En Allemagne, on apprécie la régularité de la Nationalmannschaft mais maintenant, on veut regagner des titres. En Coupe du monde, ça remonte à 1990 et l'Euro à 1996. Rien que pour cela, cette finale ne sera pas une formalité pour les Allemands.
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