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Leicester, dans la droite lignée des champions improbables

Avant le sacre de Leicester , la plus grosse surprise de l'histoire de la Premier League, d'autres clubs en Europe, parmi lesquels Montpellier, La Corogne ou Kaiserslautern avaient réussi l'exploit d'être champions dans leur pays alors que personne ne les attendait là.
Article rédigé par franceinfo
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La joie des fans de Leicester (OLI SCARFF / AFP)

Montpellier (France, 2011-12) 

La saison est marquée par le passage sous pavillon qatari du Paris SG. Aussitôt, les ambitions parisiennes, traduites par l'arrivée de stars achetées à coup de millions (Pastore, Ménez, Motta, Maxwell...), sont celles d'un titre immédiat en Ligue 1. Mais dans le Sud de la France, un rival inattendu fait de la résistance. Montpellier, qui avait échappé de peu à la relégation la saison précédente, tient la distance et, de victoires-clés en faux pas parisiens, finit champion pour la première fois de son histoire. Ses héros ? René Girard, l'entraîneur, Olivier Giroud, le buteur, et Loulou Nicollin, l'inénarrable président qui, chose promise chose due, finit avec une crête iroquoise orange et bleue aux couleurs de son club.

La Corogne (Espagne, 1999-2000) 

Roy Makaay, le Néerlandais qui a mené La Corogne au sommet

En Espagne, les deux géants que sont le Real Madrid et le FC Barcelone se partagent les titres. Quand démarre la saison 99-2000, les Madrilènes et les Catalans restent sur 14 titres sur 15 possibles (l'Atletico est sacré en 1996). Double tenant du titre, le Barca est favori alors que le Real Madrid remportera la Ligue des Champions en finale face à Valence (au Stade de France). C'est dire la puissance des clubs espagnols cette année-là. Mené par Makaay (21 buts) et Djalminha, le "Super Depor" triomphe avec cinq points d'avance sur Barcelone et Valence.

Kaiserslautern (Allemagne, 1997-98) 

La victoire inaugurale au Bayern Munich (1-0), champion en titre, est déjà un exploit de taille pour le promu. Mais Kaiserslautern (où jouait dans les années 50 le légendaire Fritz Walter, capitaine de l'Allemagne sacrée championne du monde en 1954 contre toute attente face à la Hongrie) va continuer de marcher sur l'eau toute la saison. Sous la houlette d'Otto Rehhagel, viré deux ans auparavant par le Bayern, cette équipe composée de joueurs de devoir méconnus et d'une future star, Michael Ballack, devient la seule à être titrée dès sa première saison dans l'élite. Elle devance... le Bayern du coach italien Giovanni Trapattoni, dont le plus beau fait d'arme, cette saison-là, est une mémorable colère en conférence de presse, entrée dans la légende du foot.

Verone (Italie, 1984-85)

Dans les années 80, l'Italie, championne du monde en 1982, tente d'en finir avec le Totonero, le scandale de matches truqués. Les organisateurs en viennent même à assigner par tirage au sort les arbitres à leur match.
Comme d'habitude, la Juventus, l'AS Rome et le Torino sont favoris. Mais c'est Vérone qui remporte son tout premier Scudetto, le seul à ce jour. Ses hommes-clés ne sont pas Platini, Maradona ou Zico, mais l'Allemand Hans-Peter Briegel, l'Italien Antonio Di Gennaro et surtout le "Bison" danois, Preben Elkjaer Larsen, resté dans les mémoires pour son fameux but marqué contre la Juventus (2-0), après avoir perdu une chaussure.

Nottingham Forest (Angleterre, 1977-78)

Promu une saison plus tôt, le "Forest" de Brian Clough -qui avait déjà été un champion surprise avec Derby County en 1971-1972!- finit avec sept points d'avance sur le champion d'Europe Liverpool. Il se paie même le luxe de le battre en finale de Coupe de la Ligue. Dans les rangs de Nottingham, qui végète aujourd'hui en 2e division, le gardien Peter Shilton, le milieu écossais Archie Gemmill, Kenny Burns, le buteur devenu défenseur central, ou l'international Tony Woodcock. Sur sa lancée, le club en remporte même deux retentissantes C1 en 1979 et 1980, devenant ainsi le seul à compter plus de sacres européens que nationaux.

Zorya Vorochilovgrad (URSS, 1971-72)

En Union Soviétique, les titres se disputent depuis toujours entre clubs de Moscou et de Kiev. Seul le Dinamo Tbilissi (1964) a glissé son nom au palmarès. Mais le sacre de Zorya Vorochilovgrad est infiniment plus incongru. Promu en D1 en 1968, ce club de l'est de l'Ukraine n'a pas vocation à jouer les trouble-fête mais sa victoire inaugurale sur le Dynamo Kiev du futur Ballon d'or Oleg Blokhine (3-0) annonce son parcours quasi parfait, dans le sillage de l'attaquant Vladimir Onischenko. Ensuite ? L'ordre des choses reprend son cours entre Kiev et Moscou, l'URSS tombe en 1991 et Vorochilovgrad s'appelle aujourd'hui Louhansk.

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