Les Allemandes un peu trop fortes
La France, qui a réalisé un match correct contre l'une des meilleures équipes du monde devant son chaud public (plus de 45.000 spectateurs dans le superbe Borussia Park de Mönchengladbach), finit tout de même deuxième du groupe derrière l'Allemagne et se qualifie pour les quarts de finale d'une compétition très ouverte. Les Françaises, qui auraient probablement préféré rencontrer le Japon en quarts de finale (ce qui aurait été le cas en ne perdant pas contre l'Allemagne), affronteront l'Angleterre qui a dominé les Asiatiques (2-0). Les Britanniques partiront avec les faveurs des pronostics d'autant que la gardienne Bérangère Sapowicz, expulsé ce mardi, sera suspendue.
Dans les autres matches du jour, la Nouvelle-Zélande et le Mexique se sont séparés sur un score de parité (2-2) tandis que le Nigeria, champion d'Afrique, a battu le Canada 1-0 (champion du Concacaf). La France, qui a devancé ces deux belles équipes dans un groupe assez relevé, n'avait jamais atteint auparavant les quarts de finale d'un Mondial féminin et avait été éliminée en poules lors de sa seule autre participation, en 2003. Le meilleur résultat des Bleues en compétition internationale était jusqu'alors un quart de finale à l'Euro 2009.
Réactions
Céline Deville (gardienne N.2 des Bleues, entrée en jeu): "Rentrer comme ça, on ne s'y attend pas. On ne réfléchit pas. C'est dur: tu rentres, tu prends un but. Pour la suite, je ne vais pas me mettre de pression, je vais juste jouer un match. On va discuter avec Bruno Bini et le préparateur des gardiennes."
Camille Abily (milieu de terrain des Bleues): "On savait que c'était une grande équipe. On a pu les mettre un peu en difficulté. A 3-2, elles n'étaient pas si sûres d'elles que ça. J'ai trouvé l'arbitre un peu sévère."
Gaétane Thiney (attaquante des Bleues): "Ce sera une défaite facile à digérer car on a su bien réagir. A 2-0, avec l'ambiance, beaucoup pensaient qu'on allait prendre 4 ou 5-0. Mais on a réagi et on a pris du plaisir. A 3-2, Delie a une occasion, et si elle la met, on les enterre (rires). Bon, finalement c'est elles qui marquent. Sinon, physiquement on continue à s'affûter (rires). Sur ma course de 80 mètres, en fait j'aurais dû tirer, mais j'avais les mollets qui commençaient à clignoter. Je les ai trouvées fortes, mais quand on jouait à 10, c'est elles qui avaient la flippe. Et ça, ça donne du courage pour dans deux semaines" (rires).
Wendie Renard (arrière centrale des Bleues): "J'assume toujours mes erreurs. Il faut s'en servir pour avancer. Sur le premier but, je vois Bérangère Sapowicz s'avancer et j'arrête un peu ma course, l'Allemande me passe devant. Sur mon carton jaune, je ne pense pas qu'il y ait faute. Mais avec l'appui du public, les cartons, ça tombe."
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