Les Américaines au tribunal pour l'équité salariale
Le procès intenté par les joueuses américaines de football, doubles championnes du monde en titre, contre leur Fédération pour réclamer des salaires égaux à ceux de leurs homologues masculins sera jugé le 5 mai 2020, a annoncé un porte-parole des footballeuses lundi.
Cette plainte pour discrimination, qui vise notamment à dénoncer l'inéquité des salaires et des conditions de travail entre les hommes et les femmes dans le football, a été déposée dès le 8 mars dernier par 28 footballeuses américaines. Bien que des discussions ait été entamées entre les deux parties, elles sont actuellement au point mort. L'annonce de la date du procès, décidée lundi par le juge fédéral R. Gary Klausner à Los Angeles (Californie), intervient une semaine après le gel de ces pourparlers.
"Equal pay !"
"Nous sommes ravies de la date à laquelle le procès a été fixé, cela va arriver bientôt. Nous sommes pressées d'avancer dans ce dossier. Nous nous projettons déjà vers mai 2020, quand les joueuses donneront leur version des faits", a déclaré lundi Molly Levinson, l'une des porte-paroles des footballeuses américaines dans un communiqué. "Nous espérons que ces championnes du monde recevront ce à quoi elles ont légalement droit: l'équité des salaires et des conditions de travail, rien de moins", a-t-elle ajouté.
Même si un accord pourrait être trouvé avant cette date, pour le moment, le procès a été programmé en plein milieu du rassemblement de l'équipe nationale féminine pour la préparation des Jeux olympiques de Tokyo-2020 (24 juillet - 9 août). A coups de slogans "Equal pay!", la question de l'équité des salaires entre hommes et femmes avait été mis au devant de la scène lors de la dernière Coupe du monde de football, organisée en France (7 juin - 7 juillet) et remportée par les Américaines. Aux Etats-Unis, les meilleures joueuses sont sous contrat avec la Fédération nationale de "soccer", qui les rémunère, et non avec des clubs, comme en Europe.
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