Les Bleues en favorites
Seule équipe à neuf points de la phase de poules, deuxième meilleure attaque (sept buts marqués), meilleure défense (un seul but encaissé) la France a impressionné durant la première partie du tournoi. Sûres de leurs forces et pleines de confiance, les Bleues semblent au-dessus de leur adversaire de lundi, qui a lui dû attendre un rocambolesque tirage au sort pour savoir qu'il aurait le droit de disputer les quarts de finale au titre de deuxième meilleur troisième. Les joueuses de Bruno Bini se méfieront tout de même de cette équipe du Danemark qui, si elle n'a pris que deux points en trois matches a tout de même accroché la Suède en ouverture (1-1). En aucun cas, elles ne devront aborder cette rencontre avec détachement. C'est ce qu'a répété l'entraîneur qui sait qu'un manque d'application et de concentration pourrait être fatal. Et il a pour cela confiance en ses filles.
De la sérénité
La qualification acquise dès le deuxième match de poule lui a permis de faire tourner son effectif et de gérer ainsi les physiques et les égos. Seules quatre joueuses de champ n'ont pas encore eu de temps de jeu (Meilleroux, Soyer, Asseyi et Brétigny) et les cadres les plus fatiguées ont pu souffler. En marquant vite et à peu près autant que possible (même si le score aurait pu être plus lourd contre l'Angleterre), les Françaises ont aussi soigné leur confiance, un peu mise à mal par un manque d'efficacité chronique en préparation. "On ne s'est jamais caché qu'on ratait trop de buts. Il fallait un déclic individuel et collectif. Le fait que ce soient les attaquantes (Delie et Le Sommer) qui aient marqué au premier match, ça a été intéressant", a expliqué Bruno Bini. Tous les voyants étant au vert, que pourrait-il arriver aux Françaises? Un excès de confiance? Bini n'y croit pas. "Vous avez vu leurs déclarations. Elles ne s'enflamment pas. Je ne pense pas que ça puisse arriver. On peut rater un match, mais pas pour ça", a-t-il dit.
Le cap est fixé
Traditionnellement prudent, le sélectionneur, qui devra peut-être se passer de son attaquante Marie-Laure Delie, ne cherche d'ailleurs pas à cacher les progrès d'un groupe qui a semblé maîtriser son affaire tactiquement et techniquement, tout en montant en puissance au plan physique. "On va bien analyser le jeu du Danemark. Mais il y a quelques années, on se serait consacré à 80% au jeu de notre adversaire et 20% au nôtre. Maintenant, ça s'est inversé. On subit moins, les filles sont plus sereines, plus costaudes" Le plus dur sera peut-être paradoxalement de gérer ce qu'il qualifie depuis le début de la préparation de "problèmes de riche". Les trois premiers matches ont confirmé la qualité et l'homogénéité de son effectif. Soubeyrand, Abily, Bussaglia, Necib, Henry peuvent jouer au milieu. Delie ou Le Sommer peuvent occuper la pointe, Thomis peut être utilisée comme joker ou en titulaire... Le sélectionneur a effectivement l'embarras du choix et c'est justement maintenant qu'il ne faut pas se tromper. Etre favori donne aussi des responsabilités. La France est forte et face à un tableau ouvert, il serait dommage de rater une aussi belle occasion.
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