Les Bleues ont rendez-vous avec l'histoire
L'équipe de France féminine peut transformer une Coupe du monde déjà réussie en véritable succès. "C'est un match moins prestigieux que contre l'Allemagne (défaite 4-2 en poule), mais il est plus important. Pour moi, c'est le tournant de la compétition", résume la milieu de terrain Elise Bussaglia. Car une victoire à Leverkusen ouvrirait aux Bleues la porte d'une demi-finale de rêve face au Brésil ou aux Etats-Unis, deux références de la discipline, et validerait sans équivoque les progrès du football féminin français, déjà illustrés par la victoire de Lyon en Ligue des champions.
L'occasion est belle face à l'Angleterre, équipe forte, finaliste du dernier Euro, mais qui comme la France n'a jamais dépassé les quarts en Coupe du monde (1995 et 2007). "C'est comme nous. Ni plus fort, ni plus faible", juge le sélectionneur français Bruno Bini, qui depuis mardi cherche à faire en sorte que ses troupes digèrent le match paradoxal contre l'Allemagne, plein d'encouragements mais sanctionné par quatre buts encaissés, et qu'elles évitent le "syndrome Euro-2009". Il y a deux ans, les Françaises s'étaient relâchées après leur qualification pour les quarts et avaient buté sur une équipe des Pays-Bas accessible. L'erreur ne devrait pas être rééditée et les joueuses semblent toujours voir plus loin, comme l'attaquante Gaétane Thiney qui rappelait après l'Allemagne que "l'objectif premier reste d'être championnes du monde".
La mauvaise nouvelle pour les Françaises vient sans doute du dernier match de poule des Anglaises, qui ont proprement disposé des Japonaises (2-0), pourtant favorites, au bout d'un match absolument maîtrisé. Les débuts anglais dans la compétition face au Mexique (1-1) et à la Nouvelle-Zélande (2-1) avaient pourtant été moyens, mais le match contre le Japon a mis en lumière les qualités offensives d'une "équipe qui harcèle vraiment", selon l'ancienne internationale Sandrine Roux, chargée d'une mission d'observation pour la FFF. Selon Elise Bussaglia, les Bleues, privées de leur gardienne titulaire Bérangère Sapowicz, suspendue, devront se méfier de la vedette Kelly Smith "mais aussi des attaquantes Karen Carney et Rachel Yankey". Elles pourront aussi se souvenir que la dernière victoire anglaise face à la France remonte à 1974 et que le bilan des confrontations est favorable aux Bleues avec cinq victoires, cinq nuls et deux défaites. Dans le deuxième quart de finale disputé samedi, l'Allemagne, devant son public, partira très nettement favorite face au Japon, apparu émoussé contre l'Angleterre.
Le programme
(18H) Angleterre - France à Leverkusen
(20H45) Allemagne - Japon à Wolfsburg
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