Les Bleus à la relance en Ukraine
Poussive, en manque d'imagination, sans dynamisme. Laurent Blanc n'a pu que constater que ses habituels titulaires avaient été à bout de souffle vendredi, pour le dernier match officiel de la saison en Biélorussie. Après une longue saison, il s'en doutait, mais il espérait certainement une performance un peu plus séduisante. C'est donc en toute logique que le sélectionneur a totalement renouvelé son équipe qui affrontera ce soir l'Ukraine, en match amical. Outre le fait de découvrir l'un des stades qui accueillera l'Euro-2012 l'année prochaine, cette rencontre doit permettre à certains joueurs de montrer s'ils ont le talent et la capacité de bousculer les titulaires. "On est venu faire cette tournée en Europe de l'Est pour voir des joueurs, leur donner du temps de jeu parce que, quand il y aura des décisions à prendre, il faudra savoir ce que valent les joueurs au niveau international, qui est un étage supplémentaire par rapport à ce que les garçons connaissent", a rappelé Blanc. Une phrase s'apparentant presque à un avertissement pour ceux qui sont passés à côté du dernier match, mais aussi à ceux qui seront sur le terrain ce soir. "Il faut de l'émulation dans ce groupe parce que si s'est installé un certain confort, il va falloir qu'on le bouscule. Et ce sont les joueurs qui vont le bousculer, pas le sélectionneur. Ce serait une bonne chose, cela réveillerait certains", insiste le sélectionneur.
Seul joueur à avoir la possibilité de redorer son blason, le Parisien Mamadou Sakho devrait de nouveau évoluer dans l'axe de la charnière, lui qui est censé remplacer Philippe Mexès le temps de son indisponibilité. Après sa première titularisation à l'image de son équipe, il doit montrer autre chose, d'autant que la concurrence frappe à la porte. En effet, après Adil Rami, c'est avec Younes Kaboul qu'il formera un duo physique, le joueur de Tottenham ayant également une énorme carte à jouer à Donetsk pour devenir le premier suppléant du duo Rami-Mexès. Avec une fin de saison aussi laborieuse que son club, Yann M'vila devrait être la stabilisateur du milieu de terrain, s'il a encore les moyens physiques de le faire après cette année très chargée sur le plan individuel. Si Ménez peut être considéré comme un titulaire, le retour de Ribéry et l'efficacité de Malouda fragilisent le Romain, qui serait bien inspiré de briller autant qu'en février dernier au Stade de France contre le Brésil, là-aussi en amical. Restent ceux qui sont appelés à n'avoir que les miettes tant la confiance du sélectionneur est grande pour les titulaires habituels: Rémy, Gameiro, Cabaye, Matuidi, Martin, Hoarau, Valbuena... Pour Réveillère et Evra, la concurrence de Sagna et Abidal les forcent à sortir un très gros match à chacun de leur apparition.
"Il y a certains joueurs qui vont avoir du temps de jeu, qui n'en ont pas eu forcément depuis le mois d'août (2010, ndlr) contre la Norvège. J'espère qu'ils saisiront leur chance et qu'on aura la satisfaction d'avoir fait un bon match." Laurent Blanc a planté le décors, aux Bleus de l'animer, de préférence bien mieux que vendredi dernier. Sans le vieillissant Chevtchenko, blessé, l'Ukraine dispose de quelques joueurs de talent, comme Voronine ou Timochtchouk, et des membres du brillant, sur la scène européenne, Shakthar Donetsk dont les résultats tiennent pour beaucoup à sa légion de Brésiliens. A domicile, à un an de l'Euro, l'Ukraine se teste face à une équipe en construction.
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