Les Bleus ne changeront pas l'économie
Le ticket pour le Mondial brésilien vaillamment décroché par la France au retour mardi "peut avoir un petit impact temporaire sur le moral des ménages mais la réalité française reste la même avec un chômage très élevé, une croissance atone, une pression fiscale très forte", poursuit-il. "Il y a peut-être un petit répit pour le gouvernement qui va durer quelques jours mais ça ne va pas changer la face de l'économie française", ajoute-t-il. Même son de cloche pour Pascal Perri, consultant économique de RMC Sports. Selon lui, la victoire des hommes de Didier Deschamps "crée un climat favorable, un peu de confiance mais ce n'est pas ce qui va changer radicalement les conditions de revenus des Français". "Si le football créait de la croissance, l'Espagne serait le pays le plus riche d'Europe", résume-t-il, en allusion à la "Roja", la sélection ibère, qui a enchaîné un triplé historique Euro-Mondial-Euro en 2008-2010-2012, au pire de la crise pour le pays.
Au moins, la France a évité l'impact négatif
"Il ne faut pas compter sur cette qualification pour changer la donne économique, la donne sociale et le climat de perte de confiance", abonde Philippe Villemus, professeur-chercheur d'économie à Sup de Co Montpellier (sud de la France). Nicolas Bouzou, du cabinet Asteres, ne voit lui non plus "aucun impact macroéconomique" dans la qualification des Bleus contre l'Ukraine, le moral des ménages n'ayant "pas de corrélation avec la consommation des ménages". A contrario, tous ces experts estiment qu'une disqualification aurait eu "un impact négatif" sur le climat économique français, évalué par Philippe Villemus à "environ 500 millions d'euros pour l'ensemble des acteurs" du secteur. Rien que pour ça, on peut dire merci les Bleus.
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