Les Bleus ne décollent pas
Qu'importe si ces Bleus-là étaient de passage ou appelés à signer un bail à long terme. Après 90 minutes intéressantes (surtout les 45 premières), on ne sait pas encore si on gardera l'adresse cette fiancée estivale ou si elle finira dans la corbeille mais on a pris un peu plaisir à son contact, bien plus qu'en juin. Le premier effet Blanc est venu du jeu. On le savait fermement accroché à ses principes. Ces apprentis bleus ont adhéré sans réserve, sans même savoir s'ils seraient du prochain wagon vers les éliminatoires de l'Euro 2012. Mexès capitaine, un beau symbole de Laurent Blanc et peut-être un message pour la suite. Le défenseur romain, maudit sous l'ère Domenech et bien épaulé par Rami, a montré la voie de la sagesse et de la confiance à ses partenaires. Les premières minutes ont donné le ton avec une grosse application dans la transmission du ballon et le replacement. Pour les occasions de but, les Bleus se sont souvent appuyés sur la tour parisienne Hoarau. Et quand le réunionnais n'était pas le coup, Rémy ou Sissoko montait au créneau face au portier norvégien. Mais ni le Niçois, idéalement servi par N'Zogbia (17e), ni le Toulousain sur reprise de volée ne trouvaient l'ouverture. Bien entendu, la jeunesse de Bleus allait de pair avec quelques cafouillages en défense. Le poison Abdellaoue a tenté d'en profiter mais sans réussite à cause de Ruffier (13e, 14e, 44e).
Malgré les changements à la pause (entrée de Diarra, Menez et Ben Arfa), l'envie de bien faire était la même. Moins de trois minutes suffisaient au milieu de l'OM pour fusiller Knudsen du pied gauche (0-1, 48e). Un autre symbole pour le sélectionneur. Mais la joie française était de courte durée. Sur un coup franc de Pedersen à droite, Huseklepp devançait Hoarau, un peu à la traîne sur l'alignement, et trompait Ruffier en force (1-1, 51e). Tout était à refaire pour des Bleus très joueurs, moins tranchants et même brouillons. Le coup de moins bien était cinglant. Sans menace, Diarra ratait son contrôle au milieu du terrain. Punition immédiate. Huseklepp héritait du ballon et sprintait pour battre Ruffier une deuxième fois en vingt minutes (2-1, 71e). Tous les Bleus accusaient le coup sauf le portier français, dernier rempart précieux devant les vagues rouges. Menez et Ben Arfa secouaient alors le cocotier en espérant y récolter l'égalisation. Le Romain sera le seul à s'en approcher sur un tir de loin (84e). Dommage pour les débuts de Blanc mais l'essentiel était ailleurs. Dans l'état d'esprit et l'envie. Ce pari là est en bonne voie. Au vu de la première mi-temps, il y a manifestement du talent pour bâtir une équipe tricolore compétitive. La suite fût malheureusement moins glorieuse avec des contours bien plus flous. La défaite est anecdotique en Norvège mais elle a toujours un goût amer. Le prochain chantier est clair : trouver un équilibre avec le probable retour de certains mondialistes. Le premier casse-tête de Blanc qui a trois semaines pour s'y coller (France Biélorussie le 3 septembre à St-Denis).
Laurent Blanc (sélectionneur de la France, au micro de TF1): "On joue toujours pour la gagne et quand on perd, on n'est pas satisfait. Il faut dépasser le score ce soir car j'ai vu des choses intéressantes. Des joueurs ont démontré des qualités intéressantes pour l'avenir. Le jeu m'a plu. On a essayé d'en produire, de jouer à terre. Malheureusement quand on joue comme ça, la moindre erreur technique peut être défavorable."
Les résultats des autres matches amicaux
Angleterre - Hongrie 2-1
Slovénie - Australie 2-0
Danemark - Allemagne 2-2
Pays de Galles - Luxembourg 5-1
Ukraine - Pays-Bas 1-1
Eire - Argentine 0-1
Autriche - Suisse 0-1
Russie - Bulgarie 1-0
Monténégro - Irlande du Nord 2-0
Suède - Ecosse 3-0
Sénégal - Cap-Vert 1-0
Arménie - Iran 1-3
Moldavie - Géorgie 0-0
Corée du Sud - Nigeria 2-1
Azerbaïdjan - Koweit 1-1
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