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Les Bleus ne font pas régner la loi du milieu

Avec un schéma différent du premier match contre la Roumanie, et un Paul Pogba sur le banc en début de rencontre, l'équipe de France n'a pas mieux géré son deuxième match contre l'Albanie, en milieu de terrain. N'Golo Kanté et Blaise Matuidi courent beaucoup pour combler les brèches, alors que Dimitri Payet a été beaucoup plus surveillé. Le retour au schéma habituel en 2e période a un peu amélioré le fond, pour finalement arracher une autre victoire (2-0).
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
Blaise Matuidi au contact avec le milieu de terrain albanais Ledian Memushaj  (FRANCK FIFE / AFP)

4-2-3-1 à la place du 4-3-3. Paul Pogba remplacé par Kinglsey Coman. Les Albanais à la place des Roumains. Au bout des 90 minutes, la même impression laissée par le milieu de terrain de l'équipe de France. Les espaces sont énormes entre les lignes, l'impact physique au milieu semble clairement à l'avantage des adversaires. Tout cela aboutit à l'impression réelle que les Bleus ne maîtrisent pas le jeu, n'imposent pas leur tempo.

Une 1re mi-temps sans créativité et sans impact

En décidant de renvoyer Paul Pogba sur le banc pour ne confier les tâches défensives qu'au duo Matuidi-Kanté, Didier Deschamps avait pris une option résolument offensive. Coman et Martial sur les côtés, Giroud dans l'axe avec Payet en soutien, c'était le schéma tactique de fin de match contre les Roumains. Mais cela n'a pas eu les mêmes effets. Véritable dépositaire du jeu offensif, le joueur de West Ham n'a pas connu la même liberté que face aux Roumains. Souvent suivi par un joueur, il a bien délivré quelques bonnes passes, dans le jeu comme sur coup franc, mais ses attaquants ont manqué de réalisme. Et sans Pogba, la France n'a que rarement produit des mouvements bien huilés en première période. Certes, les "trois poumons" de Kanté et Matuidi sont bien utiles pour combler les espaces libre, mais trop seuls, avec bien trop d'écarts entre les lignes, ils ne pèsent pas assez. Surtout que le parisien est passé encore assez loin de ses performances au PSG, au contraire du joueur de Leicester, encore impressionnant à la récupération.

Tout le bloc équipe s'en est trouvé déséquilibré, avec seulement deux récupérateurs. "En 1re période, on a essayé de poser le jeu, mais ils étaient très bien regroupés, on a changé des choses et ça a été payant", a reconnu Blaise Matuidi après le match. "On est habitué au 4-3-3. Le coach a voulu tenter quelque chose." Hugo Lloris constate: "Aujourdhui on a manqué d'intensité et d'agressivité en 1re période."

Pogba remonte le bloc, l'intensité monte d'un cran

Après la pause, avec un retour au 4-3-3, les lignes se sont rapprochées, Paul Pogba a apporté son physique et sa technique, Payet est reparti sur le côté avec Griezmann de l'autre côté pour encadrer Giroud. Bref, retour au schéma du début de match contre les Roumains. La France s'est montrée plus entreprenante, mais toujours aussi peu efficace. Matuidi a davantage participé au jeu offensif, notamment sur le côté gauche, Pogba s'est souvent placé au soutien. La pression a été plus forte sur le but albanais.

"Paul a permis de faire jouer l'équipe plus haut", reconnaissait Hugo Lloris, le capitaine. "Si on entre dans le match comme on l'a fait en deuxième période, on peut marquer plus tôt et être plus serein", a ajouté Dimitri Payet. Les buts arrachés par Griezmann et Payet en toute fin de match ne sont que la conséquence de cette montée en régime. Beaucoup avaient remarqué que le passage en 4-2-3-1 avait été la clé de la victoire contre les Roumains. Certains pensaient même que cette tactique était plus profitable aux Bleus. Ce soir, c'est l'inverse. Mais Didier Deschamps ne jette aucun de ces schémas, disant néanmoins: "Il faut avoir des joueurs à 100% pour le 4-2-3-1. A certains moments, on a été en retard et ça nous a mis en difficulté."  

Paul Pogba perce le rideau défensif albanais

Alors que la défense était un grand point d'interrogation en début de compétition, mais que l'attaque semblait au beau fixe, c'est peut-être au milieu de terrain que se posent les questions. Face à des formations bien mieux organisées, bien plus percutantes physiquement, comment ce milieu de terrain tiendra le coup ?

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