Les JO de Londres dans les starts
Évidemment, les Parisiens ont aujourd'hui un petit pincement au cur. En 2005, malgré un dossier béton, la candidature française avait été retoquée. Profitant sûrement d'un lobbying bien plus affûté, le dossier anglais avait raflé la mise. C'est désormais du passé, et la délégation tricolore aura dans ces conditions à cur de faire bonne figure lors de ces Jeux olympiques d'été. Les chances de médailles seront aussi nombreuses que variées, avec pour commencer les très attendus handballeurs français, tenants de tous les titres en cours... Mais d'autres tels que le judoka Teddy Riner, le perchiste Renaud Lavillenie, le vététiste Julien Absalon, les nageurs Camille Lacourt et Jérémy Stravius (tout juste sacrés champions du monde ex aequo), viseront la plus haute marche du podium. Ces Olympiades seront également l'occasion pour certains de tirer un trait définitif sur une carrière riche en émotion, à l'image de l'épéiste Laura Flessel, ou du kayakiste Tony Estanguet. L'espoir sera grand de faire mieux qu'en 2008, avec "seulement" sept titres. Mais d'ici là, il peut encore se passer beaucoup de choses...
301 épreuves
Pour ce qui est du sûr, les JO débuteront d'abord le 25 juillet par la compétition de football (pour laquelle les joueuses tricolores auront de grandes ambitions), et officiellement le lendemain mardi avec la cérémonie d'ouverture, et l'épreuve du tir à l'arc. Jusqu'au 12 août, les épreuves en tout genre vont s'enchaîner. Pas moins de 26 disciplines olympiques, sans oublier les 20 sports paralympiques, soit 301 épreuves seront au programme. Les organisateurs se préparent à accueillir un million de visiteurs lors des 15 jours de compétition. Londres qui est la première ville à organiser pour la troisième fois des Olympiades après celles de 1908 et 1948, aura débourser la coquette somme de 2,6 milliards de dollars. Alors que le dossier initial s'était basé sur un budget trois fois moins élevé (3,4 milliards de livres, passés aujourd'hui à 9,3 milliards de livres), les Londoniens commencent à trouver l'addition un peu salée. Si les contribuables anglais doivent se préparer à passer d'une manière ou d'une autre à la caisse, il faut espérer que cette petite erreur de calcul ne retombe pas sur le dos des passionnés de sport. Et si l'on regarde le prix des billets, de 20 à 2300 euros (pour la cérémonie d'ouverture), on se trouve bien loin du fameux esprit olympique...
"Légèrement en avance sur le calendrier"
Ces JO auront eu le mérite de développer toute la partie Est de la capitale anglaise, souvent considérée comme la partie la moins riche de Londres. Par exemple, Newham et le stade olympique à Stratford vont connaitre un nouveau visage, tout comme le quartier de Hackney qui bénéficie d'ores et déjà d'infrastructures ferroviaires refaites. Mais c'est surtout à Greenwich, où vont se dérouler un tiers des épreuves, que le cur de ces Jeux sera basé, avec le Millenium dome. Côté calendrier, les travaux semblent en avance. "Il y a encore beaucoup de travail à faire, mais oui, nous sommes légèrement en avance sur le calendrier et en bonne voie", a assuré à l'AFP Sebastian Coe, le président de l'organisation de Londres-2012. Ce dernier a il est vrai dû faire face à "l'environnement économique le plus difficile qui soit". Selon l'ancien athlète (deux fois médaillé d'or sur 1500 m aux JO de 1980 et 1984), "il faut probablement remonter à 1970 et aux Jeux de Montréal pour trouver une situation économique comparable". Un autre point d'interrogation demeure, celui du logement, qui a toujours fait défaut à Londres. Sur les 120 000 chambres d'hôtel disponibles, 75% d'entre elles auraient d'ores et déjà été réservées. Il reste à savoir si le spectacle sera au rendez-vous.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.