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Les organisateurs du mondial 2022 autorisent l'inspection des syndicats internationaux

Les organisateurs du Mondial 2022 au Qatar, sous le feu des critiques en raison des conditions des travailleurs sur les chantiers, ont donné mardi leur feu vert à l'inspection de leurs stades par des délégations de syndicats internationaux d'ouvriers. Le comité d'organisation du tournoi a précisé avoir trouvé un accord avec l'Internationale des travailleurs du Bâtiment et du Bois (IBB), dont le siège est en Suisse.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Le site d'al-Wakrah, qui accueillera des matches du Mondial 2022 (MARWAN NAAMANI / AFP)

Une délégation de l'IBB sera chargée d'inspecter les stades en construction ainsi que les sites où sont logés les ouvriers. "Cet accord avec l'IBB est un pas important accompli et prouve notre implication dans la santé et la sécurité des ouvriers", a affirmé le secrétaire général du comité d'organisation du Mondial 2022, Hassan Al-Thawadi, dans un communiqué. Les inspections débuteront en janvier prochain et seront suivies d'un rapport, rédigé de manière "indépendante" et qui sera rendu public, précise encore le communiqué. L'IBB, qui regroupe plus de 300 syndicats, représente les intérêts de quelque 12 millions de membres, selon son site internet. 

Le mois dernier, le Qatar avait annoncé pour la première fois la mort d'un ouvrier sur le chantier d'un stade à la suite d'un accident du travail. Les détracteurs de cet émirat affirment que quelque 1.200 travailleurs sont déjà morts et que ce nombre peut atteindre les 4.000 d'ici 2022, ce que le pays nie catégoriquement. Le Qatar accueille quelque 1,6 million de travailleurs étrangers, et ceux qui sont employés sur les chantiers du Mondial devraient atteindre les 36.000 en 2018. Le petit pays du Golfe, qui avait promis dès 2014 d'améliorer les conditions de travail, dénonce "l'image trompeuse" que donnent de lui les défenseurs des droits de l'Homme comme Amnesty International, qui l'accuse de "travail forcé".

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