Les Pays-Bas laissent le Chili derrière
Revivez la rencontre Pays-Bas - Chili
Cette "finale" du groupe B devait produire une montagne de spectacle et une avalanche de buts. Elle a finalement accouché d’une souris. Prolifiques à souhait lors de leurs deux premières sorties (8 réalisations pour les Pays-Bas, 5 pour le Chili), Hollandais et Chiliens ont sombré dans un mutisme coupable lors des 75 premières minutes de jeu. Assurés de conserver la tête du groupe en cas de match nul, les Oranje n’ont pris aucun risque, en témoignent leur 30% de possession de balle en première période. Seuls des éclairs de Robben ont offert un peu de goût à la prestation insipide des vice-champions du monde en titre. Déjà auteur de trois buts depuis le début du Mondial, le Munichois pouvait égaler le record de Repp et ses quatre réalisations lors de la Coupe du monde 1978.
Robben éclaire le match
A la 40e minute, il conclut mal une chevauchée fantastique de quarante mètres rappelant ses inspirations victorieuses contre l'Espagne et l'Australie. Six minutes plus tôt, De Vrij n'avait pu redresser son offrande sur coup-franc. Mais le Munichois est un homme têtu. Peu après l'heure de jeu, il met Bravo à contribution (66e). Incapable de débloquer la situation seul, le Bavarois se tourne vers le collectif. Voyant la défense chilienne repliée, il joue un corner à la rémoise. Le centre qui suit est décisif puisqu'il permet à Leroy Fer, tout juste entré en jeu, d'ouvrir le score (1-0, 77e). Dans le temps additionnel, Robben force encore sa nature. Au terme d'une course folle de cinquante mètres, il offre un but à Depay (2-0, 90e +2). Deux arbres qui cachent une forêt clairsemée. Dans les pieds bataves, le cuir s'est fait rare.
A l'inverse, la Roja sud-américaine a été gavée de ballon tout au long de la rencontre. Mais sans son maestro Arturo Vidal, la formation de Sampaoli a manqué de sève. Vargas et Guttierez de la tête (12e, 44e), voire du pied pour ce dernier (23e) ont bien tenté leur chance mais Cillisen n’a jamais tremblé. Cette maladresse conjuguée à la frilosité néerlandaise offrait un record aux deux équipes à la mi-temps. Pour la première fois de cette Coupe du monde riche en buts, aucun tir n'avait trouvé le cadre. Impliqué sur sept des dix derniers buts de sa nation, Alexis Sanchez a tenté de sonner la révolte des siens. Mais ses mauvais choix en série dans le dernier geste (55e, 63e, 65e) les ont finalement condamnés.
Comme un air de Mondial 2010
Sans une parade superbe de Bravo (72e), la note aurait même pu être plus salée. Privés de Van Persie, les hommes de Louis Van Gaal ont conservé leur place de leader durement acquise. Comme il y a quatre ans, ils achèvent la phase de groupes invaincus. Et devraient ainsi s'éviter un affrontement majuscule avec le Brésil en 8e de finale. Mimétisme toujours, les Chiliens croiseraient la route de la Seleçao. Comme en 2010...
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