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Les Pays-Bas s'offrent le Mexique

Menés jusqu'à la 88e minute dans la chaleur étouffante de Fortaleza, les Pays-Bas ont renversé la situation pour s'imposer dans les arrêts de jeu face au Mexique (2-1). Etouffée pendant une heure, l'attaque oranje s'est réveillée dans la dernière demi-heure, dans le sillage d'un Arjen Robben volant. Pour la sixième fois consécutive, El Tri tombe en 8e de finale du Mondial.
Article rédigé par franceinfo
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Jusqu'à la 88e minute, le Mexique a cru briser la malédiction. Depuis le Mondial 1994, El Tri n'arrivait plus à franchir le seuil des huitièmes de finale. Face au Pays-Bas, la sélection d'Amérique Centrale a mené au score grâce à Giovanni Dos Santos (48e). Mais à deux minutes de la fin du temps réglementaire, tout s'est écroulé. Une conclusion cruelle, tant les Mexicains s'étaient montrés séduisants soixante minutes durant dans la fournaise de Fortaleza (38°C). Meilleure défense de ce Mondial, ils ont fait honneur à leur réputation, muselant à merveille le trio Robben, Van Persie, Sneijder. Attaque la plus prolifique de la compétition avec 10 réalisations, la machine oranje s'est heurtée à un mur vert, jusqu'à ce que Robben ne le lézarde. Incandescent depuis son arrivée sur le sol brésilien, l'ailier a encore été volant. Alors que son équipe, déséquilibrée par la sortie précoce de Nigel De Jong sur blessure (9e) et saoûlée par la chaleur malgré les pauses fraîcheur ne voit pas le jour, le Munichois allume la lumière. En fin de première période, la double intervention manquée de Marquez et Moreno aurait dû lui offrir un pénalty (44e).

Robben booste les Pays-Bas

Son corner déposé sur le pied de De Vrij a tout d'une offrande mais Ochoa s'interpose (57e). A la 74e minute, le portier ajaccien bouche bien son angle pour le mettre en échec. Robben ne se décourage pas pour autant. A la 88e minute, son corner revient sur Sneijder. A l'heure de jeu, son coup de patte dévié avait frôlé le montant mexicain. Seul dans la surface, le meneur de jeu hollandais fait cette fois trembler les filets d'une frappe sèche (1-1). Le vent a tourné. Et la tornade Robben n'est pas décidé à s'arrêter. L'ancien joueur de Chelsea et du Real Madrid déborde une nouvelle fois sur le côté droit de la surface de réparation. Marquez intervient, touche légèrement le Néerlandais, qui se jette. M. Proença désigne le point de pénalty. Huntelaar se charge de renvoyer le Mexique à son malheur (2-1, 90e + 2). Comme depuis vingt ans, les hommes de Miguel Herrera s'arrêtent en 8e de finale. Ils peuvent s'en mordre les doigts et regretter les nombreuses occasions vendangées. Avant que Dos Santos ne fasse trembler les filets de Cillessen d'une frappe de 25 mètres déclenchée malgré Blind et Martins Indi (1-0, 48e), les Mexicains ont gâché.

Le Mexique paye son inefficacité

A hauteur du point de pénalty, Herrera manque le cadre de peu (17e), tout comme Layun en début de match sur deux tirs lointains (3e, 5e). Et à l'heure où la maladresse s'est estompée, le portier néerlandais Cillissen est sorti de sa boîte. Salcido de 35 mètres (24e) et Dos Santos dans un angle fermé (40e) sont venus buter sur le dernier rempart de l'Ajax Amsterdam. Juste avant que le match ne change de physionomie, c'est encore lui qui a gardé les siens en vie face à Peralta (55e). Dès lors, le Mexique a sombré dans une passivité coupable. Vice-champions du monde en titre, les Hollandais n'en attendaient pas tant. En 1998 et 2006, au même stade de la compétition, l'Argentine et l'Allemagne avaient aussi concédé l'ouverture du score aux Mexicains. Mais au coup de sifflet final, la qualification leur était revenue. En Coupe du monde, les Pays-Bas n'avaient jamais manqué un pénalty. Sur la pelouse du Castelão, l'histoire n'a fait que se répéter.

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