Les Peyron en quête de l'America-2013
Le 31 mars. Voilà la date fatidique face à laquelle se trouvent les frères Peyron. C'est en effet la limite fixée par les organisateurs de la Coupe de l'America pour s'inscrire à celle qui se déroulera en 2013. Et les deux hommes sont bien décidés à y participer. "Depuis qu'Oracle a opté pour le multicoque, je n'ai, avec Loïck, cessé de consulter", explique Bruno Peyron dans L'Equipe. Et son frère Bruno, qui avait déjà tenté de mener à bien ce projet en 2007 avec Bertrand Pacé sans succès, veut croire en l'unité nationale autour de ce projet: "J'aime cette idée de "réunion de talents divers"", évoquant "nos meilleurs chantiers, nos voileries les plus renommées, nos architectes les plus illustres. Intellectuellement, il est stimulant d'imaginer ces mondes se rapprocher autour d'un seul et même projet". Et son frère d'affirmer: "A mes yeux, la Coupe, c'est d'abord de la valeur ajoutée, du travail, de la recherche, du rêve."
Pour réaliser cette unité, les Peyron ont donc visé large, et beaucoup consulté. "Stéphane Kandler, qui a dirigé l'équipe Areva et qui soutient aujourd'hui le syndicat All4One avec Jochen Schümann, a été l'un de nos premiers interlocuteurs", indique l'aîné de de la fratrie. Franck Cammas et Groupama 3, Pascal Bidégorry et Banque Populaire ont également été contactés. C'est donc quelques uns des plus grands navigateurs français qui se trouvent mêlés à cette ambition. Le nerf de la guerre, pour être concurrentiel, se trouve bien évidemment dans le porte-feuille. "Contrairement à l'idée que l'on s'en fait, le budget qu'il faut atteindre n'est pas si vertigineux que cela. Cinquante ou soixante-dix millions d'euros sur trois ans, c'est beaucoup d'argent, mais encore une fois, nous disposons d'un patrimoine déjà en place qui permet de passer à l'action dès la semaine prochaine", estime Loïck Peyron.
Seule nation avec les Etats-Unis à avoir toujours participé à la Coupe de l'América, la France a peut-être franchi un virage majeur. "Après quelques bons résultats, mais surtout beaucoup d'échecs, la Coupe a de réelles chances de sourire aux Français. Il serait fou de louper un pareil rendez-vous", lance Bruno Peyron.
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