Les tirs aux buts sourient encore à l'Espagne
Il y avait eu 61 buts jusqu'ici dont 3 lors de la première demi-finale entre le Brésil et l'Uruguay, il n'y en a eu aucun entre l'Italie et l'Espagne dans l'autre demi-finale. Comme en quarts de finale de l'Euro 2008, les deux équipes après 120 minutes vierges de tout but se sont départagées aux tirs au but. Il y a 7 ans, Iker Casillas avait sauvé les siens, cette fois, San Iker n'a pas pu briller avant que Bonucci, le septième tireur italien n'envoie sa frappe au-dessus des buts du gardien madrilène. Jesus Navas, le néo-Citizen, n'avait plus qu'à conclure. Plus facile à dire qu'à faire face à Gianluigi Buffon, jusqu'ici impeccable. Mais l'ailier espagnol n'a pas tremblé et permet d'oublier la déception d'il y a quatre ans, quand l'Espagne avait perdu aux portes de la finale à la surprise générale contre les Etats-Unis.
La finale du dernier Euro avait vite tournée à l’avantage des Espagnols qui avaient étouffé les Italiens durant un premier quart d’heure à sens unique. Prévenue l’Italie a donc attendu bien sagement les champions d’Europe et du monde. Malgré les fulgurances et les accélérations d’Andres Iniesta, ceux-là n’ont pu amener le danger sur les buts de Gianluigi Buffon. Au contraire c’est Iker Casillas qui a été mis à contribution. Jouant les contres à fond et profitant de la vitesse de Maggio sur le côté droit et de la percussion de Giaccherini sur le côté gauche, les Italiens ont mis à mal les latéraux espagnols. Plusieurs fois, Jordi Alba s’est fait surprendre dans son dos. Mais soit la maladresse (Gilardino 15e, De Rossi 19e), soit San Iker (devant Maggio par deux fois, 17e et 36e) ont empêché la Squadra Azzura de convertir sa domination. Pas dans la possession évidemment, mais dans le nombre de tirs (6 tirs à 1 après une demi-heure de jeu). La Roja, elle, a failli ouvrir le score sur sa seule occasion, mais Torres, après s’être joué de Barzagli, a trop croisé sa frappe du gauche (37e).
La prolongation, comme une évidence
Après une première mi-temps enlevée et rythmée, la seconde a tourné à un jeu d’échecs entre deux équipes se connaissant par cœur. Mise en difficulté sur les côtés, l’Espagne a tenté d’accélérer dès le début du second acte. Mais les combinaisons « made in Barca » entre Xavi et Iniesta notamment n’ont pas abouti. Au petit jeu de la possession, le rapport de force s’est même inversé au cour de cette deuxième période. Autour de leur chef d’orchester, Andrea Pirlo, les Italiens sont montés d’un cran et ont poussé. Arrachés des coups de pieds arrêtés ou des corners, mais à chaque fois, une tête espagnole éloignait le danger. Côté espagnol, Torres bien pris par la défense transalpine, la décision aurait pu venir de Gerard Pique mais « Shakiro », sous les yeux de sa compagne Shakira, arrivant seul aux 6 mètres a envoyé sa frappe bien au-dessus des buts (85e) ratant l’occasion qui aurait évité aux organismes la prolongation.
Un poteau partout
Durant la prolongation, la chance a refusé de choisir son camp. C'est d'abord Giaccherini, très actif sur son côté gauche, qui faisait trembler le cadre (93e) avant que Xavi ne lui réponde d'une frappe lointaine sur laquelle Buffon était tout heureux de voir sa claquette manquée détournée le ballon sur son poteau (115e). A l'image de son maître à jouer, c'est bien la Roja qui terminait mieux cette rencontre. Mais Alba après une délicieuse combinaison avec son compère du Barca, Iniesta, voyait sa reprise s'échapper au-dessus du cadre, tandis que Navas trouvait les gants de Buffon sur l'ultime action de la rencontre. Heureusement pour l'Espagne, malheureusement pour l'Italie, le même duel quelques minutes plus tard lors de la séance des tirs au but tournait cette fois à l'avantage de l'Espagnol. La série de rencontres sans défaite se poursuit pour elle (26). Une autre victoire dimanche contre le Brésil et la Roja accrochera le dernier titre qui manque encore à son palmarès.
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