Ligue de Diamant : De Grasse porté par le vent
Dans une course privée des cadors américains à quatre jours des sélections US pour les Mondiaux de Londres (4-13 août), Eole (+4,8 m/s) a ainsi bien aidé André De Grasse, considéré comme un possible successeur de sa Majesté Usain Bolt, à aller très vite. Mais il sera difficile d'en tirer de vrais enseignements en vue du grand rendez-vous londonien.
Qu'importe toutefois pour le Canadien. Celui qui n'est donc toujours pas parvenu à descendre officiellement sous les 10 secondes sur la ligne droite en 2017 et à détrôner l'Américain Christian Coleman, en tête du bilan mondial de l'année (9"82), ne voulait surtout pas bouder son plaisir après s'être offert un doublé, trois jours après s'être imposé à Oslo jeudi. "C'est génial de sprinter dans des conditions pareilles, on ne peut pas rêver mieux. Avant de venir ici, on m'avait dit qu'il ferait peut-être un peu froid mais lors de mon échauffement, je me suis rendu compte qu'il y avait un temps superbe. Je suis très content de m'être imposé même s'il y avait du vent. J'ai l'impression de m'améliorer d'année en année. Mais ce ne sont que des préparations pour le grand show des Mondiaux", a réagi le 3e du 100m des JO 2016.
MPM pour Cheruyiot sur 1500m
Dans les autres épreuves, le 110m haies s'est résumé à un duel entre Orlando Ortega, 2e aux JO 2016, et Sergei Shubenkov, champion du monde 2015, après les faux-départs du Sud-Africain Antonio Alkana, auteur d'un probant 13"11 le 5 juin, et du Britannique Andrew Pozzi, champion d'Europe en salle du 60m haies. Ortega l'a emporté de justesse face au Shubenkov (13"09 contre 13"10).
Sur le demi-fond, le Marocain Soufiane El Bakkali, 2e meilleur temps de 2017 au 3000m steeple (8'05"17), a confirmé son gros potentiel à 21 ans (8'15"01), alors que le Kényan Asbel Kiprop, triple champion du monde et champion olympique 2008, a fait les frais sur 1500m de l'audace de son jeune compatriote (21 ans) Timothy Cheruiyot, qui a amélioré le chrono de l'année (3'30"77). L'après-midi a été contrasté pour le vice-champion olympique sud-Africain de la longueur Luvo Manyonga, vainqueur (8,36 m) mais sorti du stade avec une blessure à la cheville.
Chez les dames, la Burundaise Francine Niyonsaba, 2e des Jeux de Rio sur le 800m, a fait régner sa loi en l'absence de la double championne olympique Caster Semenya qui l'avait battue à Oslo. Pas de surprise non plus à la hauteur avec la victoire de la championne du monde 2015, la Russe Maria Lasitskene, ex-Kuchina (2,00 m), qui survole la saison.
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